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Actualités - REPORTAGE

"Aquarium" un spectacle italien original au Madina ce soir Immersion virtuelle dans la faune et la flore marine (photo)

Plongée virtuelle dans un univers aquatique ce soir au théâtre Al Madina. La troupe Laboratorio Teatro Settimo nous convie en effet à une pièce frivole, «Aquarium», mise en scène par Lucio Diana, Roberto Tarasco et Adriana Zamboni. Un spectacle qui nous transporte dans une dimension où l’illusion règne. Trois jeunes acteurs créent toute l’atmosphère des eaux profondes à l’aide d’ustensiles de maison. Une commedia dell’arte en son et lumière rafraîchissante comme une brise marine… Que peut bien contenir un aquarium? Quelques invertébrés tentaculaires accompagnés de leurs poissons badins? Et pourtant cette nonchalance avec laquelle les anémones de mer se vautrent a un je-ne-sais-quoi de fascinant. Le balancement aléatoire des divers polypes est d’ailleurs tout aussi hypnotique. Qu’il soit d’eau douce ou marin, l’aquarium est toujours un point de mire captivant grâce à l’unique animation qu’il contient: la vie. La pièce «Aquarium» vous fera cet effet-là, pour peu que vous ayez gardé une âme d’ enfant. Cela commence par une plaisanterie, se poursuit comme un jeu et se termine par un retour presque brutal à la réalité. En queue de poisson ? Toujours est-il qu’entre-temps, on aura passé 70 minutes dans un bain d’illusion revigorant. Pas d’intrigue, pas de «storia». Un spectacle débridé, loufoque. Sans rime ni raison autre que le plaisir d’amuser. Sur les planches, d’un côté deux tabourets, de l’autre une chaise. Au milieu, un socle sur lequel trône un gros coquillage. Comme toile de fond, un rideau bleu délavé. Tour à tour, trois jeunes comédiens entrent en scène: Erminia Pieri, Lilli Valcepina et Andrea Violato. Les deux filles, en corsaire et jupette, le garçon en bermuda-tee-shirt. Le tout couleur bleu marine, évidemment. Andrea fait tout pour capter l’attention des filles mais celles-ci restent … plongées dans de grands livres illustrés sur les poissons. Ne trouvant aucune réaction chez ses partenaires de scène à part des moues de dédain, Andrea se tourne vers les spectateurs et se lance dans une tirade en italien. Cela donne ce qui suit : «Ma maison est formée de six chambres. L’entrée avec l’intercom et le portemanteau, la cuisine avec ses fourneaux, son évier, son frigo; le salon et son tapis persan, son canapé en cuir marron, sa télé et son magnétoscope avec des vidéos de Walt Disney; la salle de bains et sa baignoire, son bidet, un petit miroir pour petits yeux et une grosse brosse pour de grosses dents. La chambre de mes parents avec son grand lit, sa grande armoire, son grand miroir, tout y est grand… Puis il y a ma chambre. Dans ma chambre il y a les Barbies de ma sœur qu’il m’est interdit de toucher; le journal intime rose fermé avec quatre cadenas qu’il m’est interdit de toucher et ma lampe mappemonde qu’il m’est interdit de toucher sinon je la casse. Il y a également une armoire où on garde tout l’attirail de nettoyage de la maison : seaux, gants, serpillières… Mais que fait un coquillage parmi ces ustensiles?». Les mots sont prononcés clairement, bien articulés. Aucune difficulté pour comprendre, surtout qu’à l’entrée, chaque spectateur aura reçu le texte en anglais. L’usage de l’italien constitue une barrière infime à la compréhension de la pièce. Une goutte d’eau dans la mer, quoi... A partir du moment où le comédien porte le coquillage à son oreille et entend le bruit des vagues, tout le décor change. L’ambiance un peu calme se transforme en un délire où gestuelle, accessoires, musique et lumière se fondent dans un hallucinant tourbillon marin. Les acteurs sont comme des poissons dans l’eau. Ils s’en donnent à cœur joie. De tableau en tableau, ils n’arrêtent pas de nous surprendre. C’est incroyable ce que l’on peut faire avec quelques bouts de tissus et des ustensiles ménagers! Quelle imagination, quelle inventivité! Les acteurs se déguisent en une panoplie de créatures marines. Cela va du crabe à la baleine bleue en passant par le plus commun des poissons. Dans cet aquarium, il y a des algues qui dansent la salsa, des mollusques, des vertébrés, des reptiles… Nommez et vous verrez…La musique, omniprésente, est tour à tour entraînante, rythmée, tropicale, orientale, mise en sourdine ou violente… La plongée virtuelle dans un univers aquatique est réellement une bonne thérapie antistress.
Plongée virtuelle dans un univers aquatique ce soir au théâtre Al Madina. La troupe Laboratorio Teatro Settimo nous convie en effet à une pièce frivole, «Aquarium», mise en scène par Lucio Diana, Roberto Tarasco et Adriana Zamboni. Un spectacle qui nous transporte dans une dimension où l’illusion règne. Trois jeunes acteurs créent toute l’atmosphère des eaux profondes à l’aide...