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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Ghassan Tuéni annonce une série d'initiatives commémoratives Georges Schéhadé : dix ans déjà (photos)

Une série de publications et d’événements commémoratifs sont prévus pour célébrer le dixième anniversaire de la disparition du poète et dramaturge libanais Georges Schehadé (Alexandrie 1910-Paris 1989). Dans ce cadre, «Poésies VII» de Georges Schehadé vient d’être publié par les éditions Dar an-Nahar. A l’occasion de la parution posthume de ce livre-objet qui regroupe sept poèmes inédits et des dessins de Georges Schehadé, M. Ghassan Tuéni, a tenu hier une conférence de presse dans les locaux du Syndicat de la presse. M. Tuéni a relevé que «Poésies VII» sera également inclus dans une somme de trois volumes qui regrouperont l’œuvre poétique et dramaturgique complète de Georges Schehadé, à paraître bientôt aux éditions Dar an-Nahar. «Nous avons en effet conclu un accord avec Gallimard qui détenait les droits» a dit M. Tuéni. «Ce travail est accompli avec la collaboration de l’Institut Mémoires de l’édition contemporaine (IMEC) à Paris, qui accueille un Fonds Georges-Schehadé», a souligné M. Tuéni. Parmi les événements rendant hommage à Schehadé, le 13 novembre une récitation des poèmes par Jean Piat au théâtre Monnot. Roger Assaf lui donnera la réplique en arabe et Charbel Rouhana au oud. Par ailleurs une exposition au Musée Sursock présentera des manuscrits, ainsi que l’ensemble des éditions dans plusieurs langues dont une en japonais et une en chinois. M. Tuéni rappelle là que Schehadé est le seul auteur libanais dont l’œuvre a été jouée au Japon. La rétrospective au Musée Sursock sera accompagnée d’un catalogue sur la vie et l’œuvre du dramaturge-poète. Parmi les publications: une réédition d’une pièce de théâtre traduite en arabe par Adonis. Et une pièce écrite en 1938 jouée une seule fois à l’état-major de l’armée française. En parallèle à ces éditions, le salon du Livre, prévu novembre, réserve de nombreuses manifestations à l’œuvre de Schehadé. M. Jean-Claude Voisin, directeur du CCF, en donne les grandes lignes: «En plus des œuvres éditées par Dar an-Nahar, il y aura une exposition d’affiches des pièces jouées dans différents pays. Ces documents sont actuellement à Paris. Après le CCF, ils seront exposés au Musée Sursock». L’année Schehadé comprendra également une conférence donnée en novembre par Jean Lacouture. Un ouvrage écrin «PoésiesVII» qui vient de sortir, est un livre-objet, que l’on manipule avec un plaisir semblable à celui d’un enfant découvrant une boîte à joujoux. Une double couverture: la première tient un rôle de chemise et une seconde à l’intérieur offre le portrait de Schehadé, lunettes sur le nez, cigarette à la main. Première surprise: un portrait jusque-là inédit de l’auteur libanais par la plume de Georges Cyr. Ensuite, des feuillets doubles détachés: sur la face, le fac-similé d’un poème, à l’intérieur, page de gauche, la traduction arabe et le texte imprimé en français à droite. «Georges Schehadé aurait-il voulu, aurait-il aimé ce livre hommage où se retrouvent, tout à la fois, ses poèmes inédits, quelques dessins qu’il gardait aussi jalousement que des secrets d’amour, enfin un portrait inconnu qui ornait sa maison de Beyrouth, peint par celui qui fut peut-être le plus proche des artistes qui l’ont connu, Georges Cyr...», se demande Ghassan Tuéni dans la note de l’éditeur. Et de poursuivre: «Jean-Claude Morin, Albert Dichy, Markus Hediger, mais surtout Elie-Philippe Schehadé ont rassemblé, avec amour, mais en connaissance de cause, cette «constellation de sept poèmes» qui «attendait son espace d’accueil et de diffusion». Si bien que l’on croit aisément que certains de ces sept dessins, signés du poète, en auraient pu être les naturelles illustrations», ajoute cette note. Ami de Georges Schehadé, M. Tuéni estime que la «mise en scène» de ce livre, entreprise avec Saad Kiwan, a valeur de pèlerinage, un pèlerinage auquel semble nous convier Georges Schehadé quand il dit: «Si tu rencontres un ramier (...) Fais un repos de tout ce qui est à lui» Paraissant en édition originale à Beyrouth, «Poésies VII» appelait naturellement une traduction simultanée en langue arabe. Selon M. Tuéni, nul mieux que Ounsi el Hajje ne pouvait rendre les accents, les images et le sens de cette poésie. Dans la postface, Jean-Claude Morin souligne que «la poésie ne connaît pas de frontières. Celle de Georges Schehadé moins qu’une autre». «Entre le présent de la vie et les instances de la mort s’ouvre un langage en suspension qui emprunte les «routes célestes» pour mieux inscrire dans son sillage une réalité toujours fondue à la lisière d’elle-même». ajoute-t-il. Les dessins qui accompagnent les vers, des esquisses un peu fantaisistes et empreintes d’humour, ont été réalisés entre la fin des années 20 et 1940. Ils sont présentés ici pour la première fois. Danielle Baglione indique qu’ils «annoncent l’émergence d’un imaginaire théâtral en gestation... Choisis parmi d’autres, ces quelques dessins participent d’évidence, d’une commune éthique de l’épuré». Tout le style de Schehadé en somme...
Une série de publications et d’événements commémoratifs sont prévus pour célébrer le dixième anniversaire de la disparition du poète et dramaturge libanais Georges Schehadé (Alexandrie 1910-Paris 1989). Dans ce cadre, «Poésies VII» de Georges Schehadé vient d’être publié par les éditions Dar an-Nahar. A l’occasion de la parution posthume de ce livre-objet qui regroupe sept...