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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Les évêques maronites déplorent l'absence de candidatures sérieuses à la présidence (photo)

L’Assemblée des évêques maronites a estimé hier que l’absence de candidatures sérieuses à la présidence de la République, parce qu’on attend le choix du «décideur», constitue une entrave au système démocratique. A l’issue de leur réunion mensuelle tenue à Dimane sous l’égide du patriarche Nasrallah Sfeir, les prélats maronites ont publié un communiqué dont voici la teneur: — «Plus l’échéance présidentielle se rapproche, plus on en parle, ce qui est naturel. Ce qui n’est pas normal, en revanche, c’est que la plupart des candidats sérieux s’abstiennent de présenter leur candidature. Pis encore, si l’on demande à un député quel est le candidat qu’il appuie, il ne répond pas. Parfois même, il vous dit: j’attends la décision du «décideur». Y a-t-il plus grande preuve de la défaillance du système démocratique? Dans ce cadre, les évêques approuvent les critères du prochain président énoncés par sa béatitude. — «Le principe de la sanction et de la récompense constitue une base saine pour encourager le bon fonctionnaire et exclure le mauvais de l’Administration, aussi haut placé soit-il. Ce principe est appliqué dans la majorité des pays (y compris dans ceux qui ne sont pas démocratiques) à tous les gens et aux plus hauts placés d’entre eux, sauf au Liban où le fonctionnaire qui s’enrichit grâce aux deniers publics est montré du doigt. Or celui-ci ne fait l’objet d’aucun contrôle et l’on est ainsi tenté de suivre son exemple. D’où l’impossibilité d’éradiquer la corruption et de procéder à une véritable réforme au sein de l’Administration. — «L’absence de marché pour l’exportation des fruits libanais et de la production agricole désespère l’agriculteur. Après avoir entretenu son champ pendant toute une année, après s’être endetté pour acheter le matériel nécessaire à le cultiver, l’agriculteur constate que toute exportation est impossible et que l’importation est désorganisée. Année après année, il néglige sa terre et l’abandonne pour se diriger vers la ville ou pour émigrer. Ce processus nuit au Liban vert aux niveaux économique, touristique et écologique. D’où la nécessité d’accorder à ce problème toute l’attention nécessaire», ajoute le communiqué des prélats maronites, qui se félicite d’autre part de la visite que le cardinal Sfeir a effectuée samedi dernier au Akkar. Rencontre avec Naji Boustani Par ailleurs, le patriarche maronite a reçu hier Naji Boustani qu’il a retenu à déjeuner. A sa sortie de Dimane, M. Boustani a déclaré que «les instances concernées sont convenues des qualités dont devrait jouir le prochain président de la République. D’où la possibilité de s’entendre sur la personne qui devrait assumer cette responsabilité, en s’appuyant aussi sur les sondages d’opinion qui viennent conforter ces critères», a-t-il dit avant de poursuivre: «nous espérons d’abord l’avènement d’un nouveau président. Il convient d’autre part qu’il jouisse des critères sur lesquels s’entendent les parties libanaises, régionales et internationales. De telles qualités pourraient avoir un impact positif sur les Libanais», a ajouté M. Boustani qui a conclu en soulignant la nécessité de dépolitiser le problème des personnes déplacées.
L’Assemblée des évêques maronites a estimé hier que l’absence de candidatures sérieuses à la présidence de la République, parce qu’on attend le choix du «décideur», constitue une entrave au système démocratique. A l’issue de leur réunion mensuelle tenue à Dimane sous l’égide du patriarche Nasrallah Sfeir, les prélats maronites ont publié un communiqué dont voici la...