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Actualités - ANALYSE

Spéculations contradictoires autour de la rencontre Hraoui-Assad

Beaucoup de papotages plus ou moins fielleux dans les salons sur le retard qu’accuse la tenue de l’ultime sommet Assad-Hraoui prévue initialement pour août… Les bonnes langues se hâtent d’y voir un lâchage pur et simple. Et insinuent que si l’on tarde à donner rendez-vous à M. Hraoui c’est pour lui faire indirectement comprendre que la prorogation, qu’il irait plaider à Damas, est cette fois hors de question. Précision: pour que la reconduction du mandat soit possible, il faut, comme on sait , amender l’article 49 de la Constitution; et pour cela le chef de l’Etat doit convoquer l’Assemblée nationale à une session extraordinaire, avant la session ordinaire d’octobre. Et même de préférence avant le 24 septembre, date d’ouverture du délai légal pour la présidentielle… Le report du sommet serait dès lors, toujours selon ces âmes locales charitables, un message sans doute subtil mais facilement lisible pour qui de droit. Une déduction qui agace beaucoup les loyalistes proches de Damas. L’un d’eux, ministre de son état, se dit certain que «le président Assad ne s’est pas encore forgé une opinion définitive concernant l’échéance présidentielle libanaise. Il se doute évidemment que M. Hraoui souhaite lui en parler. Et il préfère dès lors attendre un peu pour le rencontrer, le temps de voir si un amendement de l’article 49 serait opportun. Mais il est évident que M. Assad n’a pas besoin de recourir à des astuces médiocres, de faire lanterner son homologue libanais. Il peut, si c’est le cas, lui confirmer franchement et simplement en face que la prorogation n’est plus possible. Sans crainte de le froisser car M. Hraoui sait très bien que cette option n’est pas vraiment envisageable dans les conditions actuelles. En outre le facteur temps ne compte pas vraiment: si en fin de compte on devait se rabattre sur la prorogation, on peut toujours la décider dans le cadre de la session ordinaire d’automne». Un simple claquement de doigts suffirait en effet. «D’ailleurs, poursuit ce ministre, si le chef de l’Etat veut parler de son maintien à la barre, c’est d’abord pour le principe, parce qu’il pense que cela peut être utile pour le pays, alors que son souhait personnel est effectivement de se reposer. C’est probablement ensuite pour être en mesure, une fois ce chapitre clos dans la discussion avec M. Assad, d’évoquer la liste des candidats qui lui paraissent convenir, autrement dit de tenter d’avoir son mot à dire dans le choix de son successeur…» Et de relever qu’«une autre hypothèse, plutôt déplaisante pour le camp hraouiste, serait qu’à l’issue du sommet on ouvre une session extraordinaire pour amender l’article 49C, mais aux seules fins de permettre l’élection d’un haut fonctionnaire d’active …Une solution qui rencontre évidemment l’opposition de tous les autres candidats et de leurs nombreux amis ministres qui demandent dès à présent à M. Berry d’insister sur ce point, lorsqu’il ira faire son rapport à M. Assad». Ce ministre n’exclut pas que «la rencontre Hraoui-Assad ne soit fixée qu’après les consultations élargies que M. Nabih Berry doit entreprendre et dont il doit transmettre la synthèse au chef de l’Etat syrien. Celui-ci serait ainsi mieux à même de savoir que dire à M. Hraoui au sujet de la présidentielle. Si le choix devait se porter sur le général Emile Lahoud, on ferait probablement très vite: dès fin septembre, vers le 24 probablement, le Parlement amenderait l’article 49C et procéderait dès le lendemain à l’élection. On court-circuiterait ainsi les risques de tension que peut susciter la période électorale et la Chambre pourrait tranquillement se consacrer durant sa session ordinaire à l’étude du Budget 99, tandis que les parties concernées entameraient les tractations pour la formation du prochain Cabinet». Et de conclure en prévoyant que «le président Assad effectuerait sa visite au Liban, plus précisément au palais de Baabda, en octobre dans la période intermédiaire suivant l’élection. Il pourrait ainsi rencontrer les deux présidents, le sortant et l’arrivant, rendre hommage au premier et féliciter le second…».
Beaucoup de papotages plus ou moins fielleux dans les salons sur le retard qu’accuse la tenue de l’ultime sommet Assad-Hraoui prévue initialement pour août… Les bonnes langues se hâtent d’y voir un lâchage pur et simple. Et insinuent que si l’on tarde à donner rendez-vous à M. Hraoui c’est pour lui faire indirectement comprendre que la prorogation, qu’il irait plaider à...