Clinton s'est entretenu au téléphone avec Arafat et Netanyahu Washington : plus près que jamais d'un accord au P.O.

«Nous sommes plus près que jamais d’un accord» sur un retrait israélien en Cisjordanie qui débloquerait les pourparlers : cette indication donnée par un haut responsable américain accompagnant Bill Clinton a été faite à Moscou, après l’annonce que le président américain venait de s’entretenir au téléphone avec le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat et le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. «Les progrès ont été lents et frustrants jusqu’à présent; il faut conclure», a encore affirmé ce responsable, qui a requis l’anonymat. En Israël, M. Netanyahu fait face depuis mercredi à une rentrée chaude, avec une menace de grève générale dans le secteur public et une offensive à la Knesset pour des élections anticipées. La centrale syndicale Histadrout, qui recrute le gros de ses bataillons dans le secteur public, exige une augmentation des salaires de 8% alors que le ministère des Finances ne veut lâcher que 5%, au moment où les signes précureurs d’une récession se multiplient. Les enseignants sont montés les premiers au créneau en empêchant la rentrée des classes pour 1,5 million d’élèves dans les écoles publiques, qui devait avoir lieu le 1er septembre. Plus d’un demi-million de salariés du secteur public menacent d’emboîter le pas des enseignants et de se mettre en grève à partir d’aujourd’hui jeudi. Selon le secrétaire général de l’Histadrout, Amir Peretz, «la grève générale dans le secteur public est inévitable». La grève, si elle intervenait, devrait perturber le trafic aérien et maritime, la distribution de l’eau et de l’électricité, les télécommunications, les hôpitaux, les entreprises publiques, les administrations, la télévision et la radio publiques. Profitant du mécontentement social, l’opposition travailliste, avec l’appui d’éléments populistes de la majorité de droite, a relancé sa campagne pour des élections anticipées. La commission des Lois du Parlement a commencé mercredi à discuter d’une proposition de loi de dissolution de la Knesset, adoptée en juillet en lecture préliminaire par les députés. Si elle est entérinée par la commission, la proposition devra ensuite revenir en séance plénière pour trois lectures successives et être votée à la majorité absolue.