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Actualités - CHRONOLOGIE

La rencontre Clinton-Eltsine : des promesses, mais aucun engagement (photo)

Côté américain: une promesse d’aide, mais seulement si Moscou maintient le cap des réformes. Côté russe: la promesse qu’il n’y aura pas de retour en arrière. Hormis ces deux engagements, aucune décision susceptible de calmer la nervosité des investisseurs— et celle de l’homme de la rue — n’est sortie du sommet Clinton-Eltsine, mercredi à Moscou, sinon la signature de deux accords de désarmement, d’un intérêt tout relatif. Bill Clinton n’a pris aucun engagement financier précis. Il s’est contenté de rappeler les «règles du jeu» capitaliste à Eltsine puis à des dirigeants de l’opposition, dont des prétendants au Kremlin comme le leader communiste Guennadi Ziouganov et le général russe Alexandre Lebed. Si la Russie respecte les impératifs d’assainissement bancaire, d’équité fiscale et de rigueur budgétaire, M. Clinton a promis de faire en sorte que les Etats-Unis et les autres puissances économiques mondiales lui accordent une «aide supplémentaire». Le Fonds monétaire international a fait savoir que Boris Eltsine devait mettre d’abord de l’ordre ans la Maison Russie. Une aide exceptionnelle de 22,6 milliards de dollars, pilotée par le FMI, a été accordée à Moscou, en juillet, pour 1998/1999. La deuxième tranche de cette aide, soit 4,3 milliards, doit être versée fin septembre. Boris Eltsine n’a pas contribué à dissiper l’incertitude sur son action en répondant de façon énigmatique à une question sur la possibilité de nommer un autre premier ministre que Viktor Tchernomyrdine, ou de dissoudre la Douma, qui bloque son investiture. Il a répondu très lentement, semblant chercher ses mots: «Je dois dire... que nous aurons... encore beaucoup d’événements avant d’atteindre ces résultats. C’est tout». Il n’était pas très clair de quels résultats le président russe voulait parler. Son porte-parole a mis fin abruptement à la conférence de presse. En accueillant mardi Bill Clinton au Kremlin, Boris Eltsine était déjà apparu livide et bouffi, la démarche raide et l’élocution pâteuse. Le premier accord de désarmement signé mercredi instaure une coopération dans la détection des missiles, le second engage chacun des deux pays à neutraliser 50 tonnes de plutonium militaire. Si les Américains laissent les Russes profiter de leurs radars et leurs satellites, c’est pour éviter qu’ils ne confondent une fusée scientifique avec un missile et ne dégainent à tort et à travers.
Côté américain: une promesse d’aide, mais seulement si Moscou maintient le cap des réformes. Côté russe: la promesse qu’il n’y aura pas de retour en arrière. Hormis ces deux engagements, aucune décision susceptible de calmer la nervosité des investisseurs— et celle de l’homme de la rue — n’est sortie du sommet Clinton-Eltsine, mercredi à Moscou, sinon la signature de deux...