Actualités - CHRONOLOGIE
Le double attentat serait l'oeuvre d'intégristes Un vendeur d'alcool tué et un autre blessé près de Saïda
le 31 août 1998 à 00h00
La région de l’Iqlim el-Kharroub est toujours en émoi après que deux motocyclistes y ont semé la terreur en tuant le propriétaire d’un débit de boissons alcoolisées et blessant grièvement un autre. Les forces de l’ordre ont immédiatement lancé une chasse à l’homme mais n’avaient pas encore, jusqu’à hier soir, identifié les deux assassins. Selon un membre de la municipalité de Rmeilé, Elias Atallah, le double crime serait l’œuvre d’extrémistes sectaires. Il a souligné que «des attentats similaires seraient été commis à Saïda». Le double crime a eu lieu à Jadra (à 5 km au nord de Saïda) et à Rmeilé (à l’entrée nord de Saïda). Les deux motocyclistes se sont d’abord arrêtés devant le débit de Wagih Mohammed Ramadan (48 ans). L’un d’eux est entré au magasin et a froidement abattu Ramadan d’une balle à la tête. Il a ensuite rejoint son complice et ils ont fui vers le sud, selon l’Agence nationale d’information (ANI). Ils devaient s’arrêter une nouvelle fois à Rmeilé. «Un crime odieux» Dans cette localité, le même scénario s’est répété: le propriétaire du débit de boissons Abou Fadi Abbas a été atteint d’une balle tirée par l’un des complices. Ceux-ci ont une nouvelle fois fui vers le sud. La victime a été transportée à l’hôpital à Saïda dans un état grave. Entre-temps, à Jadra, les forces de l’ordre ont ouvert une enquête. Celle-ci a été menée par des agents du service anthropométrique de Baabda qui ont examiné le cadavre en présence du médecin-légiste. Par ailleurs, le président de la municipalité de Jadra, le R.P. Joseph Azzi, s’est rendu sur les lieux, et a violemment dénoncé «ce crime odieux qui a attenté à la vie d’innocents gagnant leur vie dans des circonstances économiques difficiles». Pour sa part, Elias Atallah a considéré que «ces incidents montrent que l’extrémisme religieux passe du stade de parole à celui de l’acte, et que certains n’hésitent pas à intervenir pour imposer leur conception de l’interdit et du permis». M. Atallah a par ailleurs souligné «la nécessité de démasquer les coupables et de leur faire subir le sort qu’ils méritent». Enfin, il a demandé aux courants intégristes de dénoncer «ces crimes aux conséquences graves» et aux notables de Saïda et de l’Iqlim de se liguer contre de tels actes. L’armée libanaise a établi des barrages de contrôle à la recherche des motocyclistes dans Saïda et ses environs. Il s’agit du premier attentat réussi de ce type hors de Saïda, après l’échec d’un attentat similaire dans cette région il y a près d’un an. A Saïda même, les boissons alcoolisées ne sont plus vendues publiquement depuis près de trois ans, après une série d’attentats, notamment à l’explosif, contre les débits d’alcool, qui ont fait plusieurs morts. Le chef d’un groupe clandestin à la rhétorique islamiste, «Osbat al-Ansar», Abou Mohjen, un Palestinien condamné à mort par contumace, avait notamment été accusé de ces attentats, qui n’ont jamais été revendiqués.
La région de l’Iqlim el-Kharroub est toujours en émoi après que deux motocyclistes y ont semé la terreur en tuant le propriétaire d’un débit de boissons alcoolisées et blessant grièvement un autre. Les forces de l’ordre ont immédiatement lancé une chasse à l’homme mais n’avaient pas encore, jusqu’à hier soir, identifié les deux assassins. Selon un membre de la...
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