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Actualités - CHRONOLOGIE

Elle avait été bombardée par des Tomahawk américains Doutes sur le danger de l'usine d'Al-Chifaa

L’ambassadeur d’Allemagne au Soudan ne croit pas que l’usine d’al-Chifaa, bombardée par des Tomahawk américains le 20 août, produisait des armes chimiques et des experts mettent en doute le sérieux mis dans l’analyse d’un prélèvement effectué sur place, ayant justifié la frappe militaire. Il existe en outre de nombreuses interrogations demeurées sans réponses et qui ont achevé de semer le doute aux Etats-Unis mêmes à propos de cette affaire. Cité par l’hebdomadaire «Der Spiegel», M. Werner Daum, ambassadeur d’Allemagne au Soudan, affirme n’avoir rien constaté d’anormal dans l’usine. Un expert en armement chimique, Jonathan Ticker, de l’Institut des études internationales de Monterrey, en Californie, déclare de son côté: «Dire, comme le fait le gouvernement américain, qu’il existe des preuves irréfutables, n’est pas vrai». Selon le sous-secrétaire d’Etat Tomas Pickering, l’Administration US disposait d’«échantillons de sol» recueillis sur le site de l’usine d’al-Chifaa et qui prouvent qu’elle fabriquait des composants d’armes chimiques, plus précisément de l’ethyle methylphosphonotionate, ou EMPTA. «Il existe toujours la possibilité qu’une analyse chimique puisse être erronée», note Matthew Meselson, un professeur de l’université Harvard, expert dans le domaine des armes chimiques. Pour prévenir toute erreur, au moins deux échantillons sont nécessaires et ils doivent être testés indépendamment dans deux laboratoires, soulignent les experts. Or, les autorités américaines ont parlé d’un seul échantillon. Invoquant la nécessité de protéger des informations confidentielles, elles se sont refusées à révéler grâce à qui et comment elles se l’étaient procuré, qui était chargé de sa surveillance et où il avait été contrôlé. «La règle veut qu’une telle analyse soit réalisée par deux laboratoires car il arrive souvent que les laboratoires, même les bons, ne soient pas d’accord» sur les résultats, souligne Matthew Meselson. «Est-ce que l’analyse a été réalisée par deux laboratoires et sont-ils arrivés au même résultat?», s’interroge-t-il.
L’ambassadeur d’Allemagne au Soudan ne croit pas que l’usine d’al-Chifaa, bombardée par des Tomahawk américains le 20 août, produisait des armes chimiques et des experts mettent en doute le sérieux mis dans l’analyse d’un prélèvement effectué sur place, ayant justifié la frappe militaire. Il existe en outre de nombreuses interrogations demeurées sans réponses et qui ont...