N. Lahoud souhaite une présidentielle dans une ambiance démocratique

Nassib Lahoud, député du Metn, a souhaité hier que l’élection présidentielle se déroule dans une «ambiance démocratique» et souligné que le prochain président de la République devrait «représenter l’unité du pays et l’attachement des Libanais à sa souveraineté» et «s’engager à mener des réformes radicales». M. Lahoud a tenu ces propos à l’issue d’un entretien avec le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, au siège patriarcal d’été à Dimane. Il a indiqué dans une déclaration avoir évoqué avec le patriarche la question de la présidentielle. Il faut, selon lui, que cette élection traduise «les aspirations des Libanais au changement politique et à la réforme administrative». «Tout comme j’avais bataillé pour des élections municipales qui puissent se dérouler en vertu d’une loi excluant toute nomination, et pour des législatives qui soient fondées sur une législation juste et équitable — ce qui n’a pas été le cas en 1992 ni en 1996 — je souhaite également que la présidentielle soit une étape importante, à travers laquelle les Libanais pourront avoir l’impression que leur volonté est prise en compte et que leur dignité est respectée», a déclaré le député. Pour lui, il faudrait «un président qui représente l’unité du pays et l’attachement des Libanais à sa souveraineté». Il faudrait aussi que le prochain chef de l’Etat «s’engage à mener des réformes radicales, susceptibles de rétablir la capacité productive» de l’économie libanaise, de «donner des opportunités de travail et de vie digne aux Libanais et de réformer profondément l’Administration». Il a estimé qu’«une grande part des polémiques politiques actuelles n’est pas d’un niveau acceptable». «Il faut que l’échéance présidentielle élève le niveau du débat politique», a-t-il dit.