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Actualités - CHRONOLOGIE

Haïg Sarofian, le nouvel ambassadeur canadien, attendu au Liban à la mi-septembre Les relations entre Beyrouth et Ottawa en constante amélioration

La nomination d’un nouvel ambassadeur canadien à Beyrouth connaissant bien le Liban et la Syrie et parlant parfaitement l’arabe est un signe supplémentaire de la volonté d’Ottawa de resserrer ses liens avec le pays des cèdres. Haïg Sarofian, qui doit rejoindre son poste à la mi-septembre en remplacement de M. Daniel Marchand, a occupé des fonctions importantes dans les ambassades du Canada à Beyrouth et à Damas. Les relations entre les deux pays se sont d’ailleurs nettement améliorées ces dernières années et la présence au Canada de 250.000 personnes d’origine libanaise a sans doute encouragé ce rapprochement dans tous les domaines. Dans la seule ville d’Ottawa, ils sont 30.000 et l’arabe est devenu la troisième langue après l’anglais et le français. En novembre prochain, d’importantes négociations doivent s’ouvrir entre les autorités aéronautiques des deux pays pour l’établissement d’une liaison aérienne directe entre le Liban et le Canada, ce qui aura un impact positif sur leurs rapports dans tous les domaines. Sur le plan des échanges commerciaux, la balance est très déficitaire en défaveur du Liban qui importe pour 67 millions de dollars de produits canadiens, alors que ses exportations vers ce pays ne dépassent pas les 6 millions de dollars. Mais les autorités canadiennes ont accepté d’augmenter les quotas des importations en provenance du Liban, notamment dans le domaine du prêt-à-porter: un million de pièces fabriquées au Liban sont écoulées sur le marché canadien. D’un autre côté, le malaise politique alimenté par le fait que Beyrouth soupçonne le Canada d’œuvrer à l’implantation des Palestiniens au Liban est en voie de se dissiper. L’ambassadeur du Liban à Ottawa, M. Assem Jaber, en poste depuis huit ans, est catégorique à ce sujet. Dans les rapports qu’il envoie au ministère des Affaires étrangères, le diplomate assure qu’il n’a pas perçu chez les responsables canadiens une volonté de clore le dossier des réfugiés palestiniens en les implantant au Liban. Il faut rappeler que la commission des réfugiés au sein des négociations multilatérales est dirigée par le diplomate canadien Andrew Robinson. Aujourd’hui, le flot de Libanais désirant émigrer au Canada a beaucoup diminué, comparé à la fin des années 80. Ottawa estime que la situation au Liban s’est normalisée et a imposé des restrictions à l’émigration. Depuis la fin de la guerre, environ 30.000 Libanais ont quitté le Canada et sont rentrés au Liban. Ceux qui ont préféré rester se sont parfaitement adaptés. Il existe aujourd’hui 38 associations libanaises à Ottawa et, en juillet dernier, la communauté a organisé un important festival culturel qui a attiré des milliers de visiteurs. Sur le plan politique aussi, les Canadiens d’origine libanaise se sont bien intégrés. Le sénateur Pierre Debbané, dont les parents ont émigré de Saïda il y a plusieurs décennies, est une figure importante de la classe politique. Le député d’Ottawa, Mack Harb, a pour sa part quitté le Liban il y a seulement 20 ans. De nombreux autres Canadiens d’origine libanaise occupent des postes clés dans l’establishment politique.
La nomination d’un nouvel ambassadeur canadien à Beyrouth connaissant bien le Liban et la Syrie et parlant parfaitement l’arabe est un signe supplémentaire de la volonté d’Ottawa de resserrer ses liens avec le pays des cèdres. Haïg Sarofian, qui doit rejoindre son poste à la mi-septembre en remplacement de M. Daniel Marchand, a occupé des fonctions importantes dans les ambassades du...