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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Commentant la suggestion relative au contrôle du financement des médias Baalbacki : la presse n'est pas un bouc émissaire

Le président de l’Ordre de la presse, M. Mohammed Baalbacki, s’est interrogé sur les raisons de l’incitation à la surveillance du financement de la presse. Cette suggestion avait été formulée par le président de la République. Il faut que l’on sache que «le temps où la presse jouait le rôle de bouc émissaire est révolu», a déclaré M. Baalbacki. «Le refrain du contrôle du financement de la presse ou des médias audiovisuels revient de temps en temps dans la bouche de tel ou tel responsable, comme si la perspective de la surveillance effaçait tous les problèmes de la presse d’une part, et tous les problèmes des responsables et du peuple, d’autre part», a dit M. Baalbacki. Et de poursuivre: «Des incitations pareilles ne sont pas nouvelles. Elles surviennent quand le responsable en question est gêné par la liberté de la presse, ou par des excès commis par l’un ou l’autre des médias. La presse libanaise n’a reçu que des châtiments dans sa relation avec le Pouvoir qui n’a jamais apprécié le rôle qu’elle a joué au service de la patrie». M. Baalbacki a ensuite précisé que «le décret portant sur la surveillance des ressources financières de la presse avait été promulgué en 1977 dans des conditions que tout le monde connaît, mais il est resté lettre morte parce que ceux qui l’avaient préparé n’en étaient eux-mêmes pas convaincus, et ils ont déclaré à maintes reprises qu’ils avaient été obligés de l’adopter à cause de pressions extérieures». «A ce moment-là, a-t-il poursuivi, l’Ordre de la presse a défini sa position qui est restée inchangée depuis: il a assuré que tous les médias étaient prêts à rendre publics leurs comptes et à présenter leur budget sans hésitation, suivant le principe de transparence. Et bien que ce système de contrôle risquait de faire disparaître les journaux eux-mêmes, nous savions qu’il avait un aspect positif: celui de lever les soupçons qui pesaient sur la presse et sur son financement. Cependant, la presse a opposé son refus à ce décret parce que cette mesure lui était imposée exclusivement, sans qu’elle ne touche les partis ou les personnages publics, ce qui est une violation du principe d’égalité entre les Libanais énoncé par la Constitution». M. Baalbacki s’est demandé «pourquoi les responsables évitent d’appliquer la loi contre la corruption bien que beaucoup de voix se soient élevées pour réclamer cette application et bien que la loi ait été adoptée officiellement depuis une quarantaine d’années». Et de conclure: «Pourquoi le Pouvoir oublie-t-il que la loi et une magistrature honnête sont seules à pouvoir juger si la presse a commis ou non des excès, au lieu que celle-ci ou les journalistes ne soient visés à chaque fois que quelqu’un se sent lésé? Peut-être les personnes qui demandent aujourd’hui que la presse soit surveillée devraient-elles se rappeler qu’elle n’est pas un bouc émissaire».
Le président de l’Ordre de la presse, M. Mohammed Baalbacki, s’est interrogé sur les raisons de l’incitation à la surveillance du financement de la presse. Cette suggestion avait été formulée par le président de la République. Il faut que l’on sache que «le temps où la presse jouait le rôle de bouc émissaire est révolu», a déclaré M. Baalbacki. «Le refrain du contrôle...