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Actualités - CHRONOLOGIE

Fadia El-Hage , Sarband à Baalbeck L'Andalousie médiévale : cette passion ibérique adoucie de langueurs orientales (photo)

Sous la bannière de la musique médiévale, la mezzo-soprano Fadia el-Hage a fait son entrée hier dans la cour des grands, incarnant son rôle avec la prestance d’une grande dame. Accompagnée de l’ensemble allemand «Sarband», qui a fait fusionner percussions, luth, chalumeau, harpe, cornemuse, flûte, hautbois, vielle à clavier, kanoun et oud, el-Hage a célébré la péninsule ibérique des 12e-16e siècles, y compris le Portugal, y compris la Navarre, y compris Cordoue où chrétiens, musulmans et juifs s’enrichissaient mutuellement de leurs différences. D’une voix sublime, expressive, riche en fioritures, Fadia el-Hage a fait revivre les flâneries des poètes, les grandes foires, l’amour courtois, les ébats et les débats, quelquefois douloureux, souvent jubilatoires, mais toujours victorieux de l’esprit. Un maelström d’images fantastiques et réalistes distillant une nostalgie sans objet réel, lancinante pourtant d’«un ailleurs», d’un passé englué dans l’histoire. Dirigé par Johanes Rahe, le chœur «Osnabruck Jugend», un concentré d’émotion et de ferveur, accompagnait la soliste libanaise. Cantates et airs traditionnels, «mouachahats», zapatéados se balançant entre accords majeurs et mineurs ont mêlé les vents secs du désert aux odeurs fruitées de la Méditerranée. Sur fond de toile rouge rebrodée d’emblèmes médiévaux l’Espagne déferlante a fait couler et rouler le bruissement magique du Suspiro del Moro et l’éclatement joyeux des zapatéados. La salle a craqué. Soulevée d’enthousiasme, l’assistance émue applaudissait à ce nouveau genre de divertissement. Ce soir encore on retrouvera à Baalbeck la magie des nuits ibériques: avec des titres de splendeurs comme ce «Splendes Ceptigera» tiré du Llibre Vermell (14e siècle). Comme si vous y étiez...
Sous la bannière de la musique médiévale, la mezzo-soprano Fadia el-Hage a fait son entrée hier dans la cour des grands, incarnant son rôle avec la prestance d’une grande dame. Accompagnée de l’ensemble allemand «Sarband», qui a fait fusionner percussions, luth, chalumeau, harpe, cornemuse, flûte, hautbois, vielle à clavier, kanoun et oud, el-Hage a célébré la péninsule...