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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Opérettes Mansour Rahbani se mesure à Socrate ... (photos)

«Les derniers jours de Socrate» se joue à partir du 12 février au théâtre du Casino du Liban. C’est ce qu’a annoncé l’auteur, Mansour Rahbani, lors d’une conférence de presse tenue au théâtre même. Entouré de quelques-uns des treize acteurs et du metteur en scène, Marwan Rahbani, Mansour Rahbani a d’abord expliqué le pourquoi de cette opérette. Lyrique par métier, pourrait-on dire, il s’est exclamé: «Il est temps de crier; la souffrance de l’homme est arrivée à son paroxysme; il y a moins de justice sur terre; les despotes s’attaquent impunément à la liberté. Le peuple d’Athènes, c’est chaque peuple, c’est chacun d’entre nous». Mansour Rahbani raconte ensuite la trame du récit musical: l’armée de Sparte, cité guerrière s’il en fut, a envahi Athènes, cité des philosophes s’il en fut aussi. Léandre, le stratège spartiate nomme un gouverneur, Critias, ancien élève de Socrate qui forme un gouvernement dit des «trente Despotes». Le parti démocrate est dissous et ses cadres ostracisés. Socrate est le seul à poursuivre le combat, attaquant son ancien élève, le gouvernement qu’il préside et le régime totalitaire qu’il instaure. Anitos, riche négociant en cuir, membre influent du parti démocrate, critique avec virulence Socrate affirmant que ses accusations ont affaibli Athènes, la laissant sans défense face aux attaques de Spartes. Il demande que le philosophe soit traduit en justice... Les vraies raisons de l’inimitié entre Anitos et Socrate sont tout autres: le fils du premier a dédaigné la fortune de son père pour suivre le philosophe; la belle Théodora a repoussé les avances d’Anitos pour l’amour de Socrate... Rahbani explique que le philosophe grec n’appelait pas à la révolution mais au changement de l’homme. La distribution est riche: Rafic Ali Ahmad, Houda, William Hesnaoui, Carole Samaha, Assaad Haddad, Ziad Saïd, Nader Khoury, Gilbert Jalkh, Nazih Youssef, Antoine Khalifé, Joseph Assaf, Joseph Nasser et Nabil Assaf. La musique a été composée par Mansour Rahbani assisté de la new generation rahbanienne, Ghadi, Oussama et Marouan Rahbani. Elle a été interprétée et enregistrée par les 70 musiciens de l’Orchestre Symphonique de Kiev, dirigés par Vladimir Sirinka et par les 25 musiciens de «l’Orchestre libanais» dirigés par Ghadi Rahbani. Un film d’une douzaine de minutes a montré quelques moments forts de l’enregistrement à Kiev. La musique, puissante, se situe dans la droite ligne des opérettes qui ont fait la gloire des frères Assi et Mansour Rahbani. Interrogé sur le choix du thème, l’auteur a indiqué que «l’Athènes d’alors ressemble au Beyrouth d’aujourd’hui. Nous vivons un temps de désespoir. Alors que l’homme est né pour vivre en paix avec son environnement, pour être heureux et non pour penser sans cesse aux difficultés quotidiennes...». Cri de révolte contre le système, cette opérette a réussi cependant à passer la censure, pourquoi? «Nous avons déposé le texte à la censure qui nous a donné l’autorisation de le présenter. C’est tout», s’est contenté de répondre Mansour Rahbani. Au sujet du personnage de Socrate, qui laisse une réputation de truculence pour le moins roturière, Rafic Ali Ahmad, qui tient le rôle, rappelle que «le philosophe était un homme du peuple. Il n’avait rien du philosophe retiré dans sa tour, occupé à réfléchir sur la condition humaine. Il était bien bâti, avait l’esprit caustique. C’était un citoyen comme les autres». Cette superproduction a coûté, selon Mansour Rahbani, 350.000 dollars. «Ce sont les frais qui ont été engagés jusqu’à maintenant, sans compter mes honoraires...» Mais comme dit l’adage, qui aime ne compte pas et il faut espérer que le public saura ne pas trop compter et voudra bien s’en laisser compter... A.G.
«Les derniers jours de Socrate» se joue à partir du 12 février au théâtre du Casino du Liban. C’est ce qu’a annoncé l’auteur, Mansour Rahbani, lors d’une conférence de presse tenue au théâtre même. Entouré de quelques-uns des treize acteurs et du metteur en scène, Marwan Rahbani, Mansour Rahbani a d’abord expliqué le pourquoi de cette opérette. Lyrique par métier,...