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Actualités - REPORTAGE

"Troïka Bouahad " : les diseurs disent tout ou presque (photos)

Où ils passent, la mauvaise humeur trépasse. Depuis six mois, «Les diseurs» pastichent les hommes politiques, assaisonnent la situation sociale et raillent les soubresauts de la vie économique dans la revue «Troïka Bouahad» laquelle, après le Portemilio, se donne depuis hier à l’ hôtel Bristol. Pierre Chamassian, André Gédéon, Leila Stéphan, Chantal Abou Samra et Fadi Reaïdy forment une équipe sympa. Chamassian tire des effets comiques de ses personnages. La bouille ronde et les pauses insolentes de Reaïdy déclenchent des rires. Gédéon joue les ridicules. Stéphan a une belle voix et Abou Samra apporte la touche de coquetterie à la revue. «Troïka Bouahad» est une revue de chansonniers conçue dans une atmosphère différente des précédentes. Moins d’ attaques effrontées contre le pouvoir, moins de propos acerbes et téméraires et aucune allusion (favorable ou non) au chef de l’Etat. Le silence est parfois imposé... Dame Anastasie passe-t-elle sur leurs scripts avec des effets plus dévastateurs qu’autrefois? Quoi qu’ il en soit, censure ou pas, «Les Diseurs» nous assurent avec vigueur qu’ ils ne se sont pas départis de leur rôle «d’essuie-glaces». A défaut de pouvoir arrêter la pluie, ils se contentent de faciliter la vision du conducteur. Une façon subtile de désigner du doigt les blessures d’ une société souffrante. «Troïka bouahad», on parle de taxes sur les produits alimentaires, les voitures, l’eau et l’électricité... On apprend aussi des choses sur les écoutes téléphoniques, on observe la montée des femmes dans la politique et on nous fait croire (à tort?) que le Casino est en train de dépouiller les flambeurs. Des blagues à la pelle, des jeux de mots arabo-français, une imitation du journaliste Imadeddine Adib fort réussie, et une séquence «matinée-potins-entre femmes» avec les tenues appropriées... Une soirée agréable en somme... M.G
Où ils passent, la mauvaise humeur trépasse. Depuis six mois, «Les diseurs» pastichent les hommes politiques, assaisonnent la situation sociale et raillent les soubresauts de la vie économique dans la revue «Troïka Bouahad» laquelle, après le Portemilio, se donne depuis hier à l’ hôtel Bristol. Pierre Chamassian, André Gédéon, Leila Stéphan, Chantal Abou Samra et Fadi Reaïdy...