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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

La reconstruction des villes détruites par les guerres à l'ordre des ingénieurs Infrastructures et environnement urbain, thèmes de la deuxième journée...

Le Symposium international sur la «reconstruction des villes détruites par les guerres», organisé à l’Ordre des ingénieurs par l’Union internationale des architectes (UIA), a poursuivi ses travaux pour la deuxième journée consécutive autour de deux tables rondes sur les thèmes «Infrastructures et environnement urbain» et «Planification globale et projets urbains spécifiques».
La première séance de travail a réuni autour du modérateur, Youssef Choucair, architecte-urbaniste et président de l’IDAL, MM. Nicholas Bullock (historien anglais), Vladimir Belooussov (architecte russe), Oussama Kabbani (architecte libanais). M. Choucair a souligné en préambule que «le Liban a connu, pendant les 20 dernières années, un développement urbain anarchique, qui s’est concentré sur la côte». Il a ajouté que «la reconstruction ne devait pas uniquement toucher le centre-ville, mais comprendre, également une planification des zones industrielles».
— M. Bullock, qui a été notamment directeur du Centre de recherches architecturales de Cambridge, s’est exclamé: «Vous vivez dans une superbe ville». Il a, ensuite, commencé son exposé qui a porté sur la reconstruction et les transformations apportées à la capitale anglaise, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. «Je retiendrais trois périodes», a-t-il dit. «De 1940 à 1945, pendant la guerre donc; de 1945 à 1952, c’est la première reconstruction; et de 1952 à 1958, la deuxième reconstruction». M. Bullock a relevé que «les destructions avaient été pour l’Etat l’occasion de changer la vision sociale et urbaine en cours pendant les années 30. En effet, et toute la propagande des années de guerre le montre bien, l’Etat a cherché à persuader les Britanniques qu’une des conséquences de la victoire, serait la construction d’un monde meilleur». Il a relevé que «dès 1942, les gens admettaient l’idée d’une nouvelle construction inconcevable dans les années 30». On voit ainsi apparaître le concept des maisons «prêtes à construire», du tout électrique... et la création du ministère du Plan. «La deuxième période pendant laquelle est mise en place la première expérience de la planification n’est pas un succès», constate Nicholas Bullock. La principale raison de cet insuccès, «c’est l’arrêt, en même temps que la guerre, des aides et des subventions américaines. La période d’après-guerre a été plus difficile que les années de guerre». «Dès 1954, les entreprises privées ont reconstruit la City. Les petites échoppes ont disparu petit à petit, laissant place à de hauts buildings. Nous avons assisté à une homogénéisation du centre de la ville». Il a noté que «cette reconstruction bureautique urbaine a profité à un petit nombre». Les autorités ont été «choquées par le sens qu’avait pris la reconstruction de la capitale anglaise; par le fait qu’une minorité d’individus peu cultivés mais ayant du flair pour ce qui est des affaires financières juteuses ait pu transformer les quartiers de la ville».
— Ensuite, M. Vladimir Belooussov a parlé de la reconstruction en Russie. Cet urbaniste architecte, qui exerce depuis les années cinquante, a participé notamment à la conception et à la construction de nombreuses villes dans l’ex-Union Soviétique. Il a été député au Soviet de Moscou des délégués du peuple, Secrétaire du Conseil de l’union des architectes de l’URSS et ensuite de la Russie. Il a souligné que la reconstruction, au lendemain de la guerre, avait été «accompagnée de la construction de nouvelles villes, dans la partie orientale du pays». Il a dit que «parmi les 1710 villes détruites par la guerre, les premières à être restaurées ont été celles qui possédaient un patrimoine historique important». M. Belooussov a indiqué que «lors de la reconstruction des villes, l’effort principal a été porté sur l’aménagement de leurs centres, leurs «visages»». Il a fait remarquer que «la conception des plans de reconstruction commençait juste après la libération des villes. Ainsi, la guerre à peine finie, les plans de reconstruction des 250 villes les plus importantes étaient achevés». Nombre de bâtiments ont été édifiés à la gloire d’un événement. «On peut discuter de la valeur artistique de tel ou tel bâtiment», a souligné l’architecte russe. «Il n’en reste pas moins que l’architecture des villes reconstruites se distingue à la fois par son côté novateur, mais également par le respect des traditions nationales».

Solidere

— M. Oussama Kabbani, directeur du département d’aména-
Le Symposium international sur la «reconstruction des villes détruites par les guerres», organisé à l’Ordre des ingénieurs par l’Union internationale des architectes (UIA), a poursuivi ses travaux pour la deuxième journée consécutive autour de deux tables rondes sur les thèmes «Infrastructures et environnement urbain» et «Planification globale et projets urbains spécifiques».La...