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Actualités - REPORTAGE

La demeure d'Ibrahim Sursock en passe de retrouver son lustre d'Antan (photos)

Des rumeurs courent depuis quelque temps sur l’éventuelle démolition de la résidence Ibrahim Sursock. Et parce que chaque fois qu’on détruit une bâtisse ancienne c’est une part de la mémoire qu’on perd, l’Association pour la protection des anciennes demeures (APSAD) et les comités de la défense du patrimoine crient au scandale et rameutent l’opinion publique via la presse.
Il semble toutefois que la demeure d’Ibrahim Sursock — maison à hall central de la fin du 19e siècle — ne soit pas en péril. Les propriétaires ont en effet catégoriquement démenti l’intention de vendre ou de démolir. «Bien au contraire, maintenant que la situation au Liban le permet, nous allons redonner à cette demeure le lustre qu’elle avait» indiquent les héritiers. «La Direction générale des Antiquités nous a délivré le permis de restauration. Les travaux des façades extérieures ont commencé. Pensez-vous que nous financerions des travaux de lifting sur une bâtisse destinée à être démolie?» ajoute Rami Corm, époux de l’une des héritières .
La cause du malentendu: un recours en annulation d’une décision de classement prise en 1983 par le ministère du Tourisme et engagé par les héritières d’Ibrahim Sursock auprès du Conseil d’Etat. «Depuis l’affaire piétine, indique une source juridique qui précise que la bâtisse ne va pas être démolie mais les propriétaires ne veulent pas de classement». En effet, «quand vous êtes en possession d’un monument historique, l’Etat peut, à n’importe quel moment, vous dire: «La maison nous appartient, vous êtes priés de vider les lieux». Et la même source de rappeler qu’«en 1994, et en présence de la Direction génerale des Antiquités, des experts — chargés par le ministère de la Culture d’étudier la valeur historique du bâtiment — ont présenté un rapport défavorable à la décision du ministère du Tourisme. Aujourd’hui, le procès est dans sa phase finale et le Conseil d’Etat est sur le point de rendre son verdict»...
Les vieilles demeures sont des morceaux de paradis ouverts à toutes les nostalgies. Et, élément fondamental, source de connaissance de notre passé architectural. Leur préservation doit toutefois prendre en compte le respect du droit de propriété et des besoins de la population... Mais il faut également une prise en compte du souci de sauvegarder les valeurs esthétiques et historiques du pays. Seul un débat multidisciplinaire peut produire un cadre pour des actions positives permettant la protection des intérêts publics.

May MAKAREM
Des rumeurs courent depuis quelque temps sur l’éventuelle démolition de la résidence Ibrahim Sursock. Et parce que chaque fois qu’on détruit une bâtisse ancienne c’est une part de la mémoire qu’on perd, l’Association pour la protection des anciennes demeures (APSAD) et les comités de la défense du patrimoine crient au scandale et rameutent l’opinion publique via la presse. Il...