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Actualités - ANALYSE

Sommet libano-syrien élargi dans les prochaines semaines


Des tractations sont en cours pour organiser dans les prochaines semaines, en tout cas avant la fin de l’année, le sommet élargi (qui porte le nom de «Conseil supérieur libano-syrien»…) initialement prévu pour le printemps dernier et dont Damas, trop occupé à l’en croire, avait demandé le report.
Un sommet qui groupera comme toujours autour du président Hafez el-Assad, arbitre suprême des débats, la fine fleur de la direction libanaise et les principaux assistants du chef de l’Etat syrien. On devra y traiter du volet régional comme des problèmes intérieurs libanais, la Syrie n’en ayant pas de semblables pour qu’on en parle lors de telles réunions…
Ainsi, à leurs derniers visiteurs, les dirigeants syriens ont répété combien les sempiternelles disputes entre Libanais, et surtout entre membres de la troïka, les agacent. Ils se sont répandus en critiques acerbes contre l’irresponsabilité de responsables querelleurs qui ne semblent pas réaliser l’impact négatif de leurs prises de bec sur la situation politique et économique de leur pays. «Les Syriens, indiquent ces voyageurs, ajoutent que les trois présidents libanais doivent impérativement normaliser, harmoniser leurs relations, en laissant de côté pour le moment tout dossier qui peut les diviser. Dans la phase actuelle, soulignent-ils, les manœuvres purement politiciennes n’ont pas leur place et doivent être fermement prohibées car elles ne peuvent qu’affecter la stabilité d’un pays qui en a plus que jamais besoin».
Toujours selon les mêmes sources, dont l’objectivité reste toutefois à vérifier, «les Syriens se demandent quelle mouche a piqué M. Rafic Hariri de vouloir ouvrir si tôt la bataille des présidentielles, en annonçant dès septembre dernier que M. Elias Hraoui ne pourrait pas briguer un troisième mandat. La réaction en flèche du principal intéressé, qui a lancé le bouchon encore plus loin en demandant des élections présidentielles anticipées, les a également surpris. Ils se sont retrouvés d’un coup, alors qu’ils ne s’y attendaient pas, confrontés à un climat de catch généralisé sur la lice libanaise et ils ont dû y mettre le holà de toute urgence, en imposant la fermeture d’un dossier trop prématurément ouvert, comme l’a précisé M. Abdel Halim Khaddam dans ses dernières déclarations».
Et de préciser que «s’il y a eu un battement de quelques jours avant l’intervention syrienne, c’est que Damas a cru au début qu’il y avait un scénario arrangé entre MM. Hraoui et Hariri et qu’une fois qu’on aurait mis sous le coude l’affaire de la non-prorogation, on n’évoquerait plus les présidentielles. Mais les Syriens se sont aperçus, après s’être informés sans doute, que les deux hommes étaient loin d’être d’accord et qu’on n’allait plus parler que des présidentielles, sujet conflictuel par excellence et très préoccupant pour eux. On sait en effet que, par définition même, tous les candidats sérieux sont leurs amis. En s’entre-déchirant pendant des mois et des mois, ils allaient déstabiliser le climat politique et rendre l’affaire plus difficile à traiter au moment des choix décisifs…».
Ces témoins affirment ensuite que les Syriens leur ont dit en substance: «Lorsque nous avons rencontré dernièrement le président Hariri, nous lui avons posé la question: pourquoi avoir pris les devants au sujet des présidentielles, était-ce en accord avec M. Hraoui? Il a répondu par la négative, indiquant qu’il avait cru devoir prendre position en base de ses convictions propres. Il a reconnu qu’il est contre la propogation, qu’il n’en voit pas la nécessité. Et nous lui avons répondu qu’en tout cas il valait mieux classer l’affaire pour le moment, qu’on pourrait toujours en reparler deux ou trois semaines avant l’expiration du délai légal pour l’élection, dans un an entier. Puis nous avons répété le conseil, toujours donné aux membres de la troïka, de ne jamais proclamer de position sur un sujet national avant concertation avec les autres dirigeants libanais».
Ou avec les décideurs, cela va de soi.

Ph. A-A.
Des tractations sont en cours pour organiser dans les prochaines semaines, en tout cas avant la fin de l’année, le sommet élargi (qui porte le nom de «Conseil supérieur libano-syrien»…) initialement prévu pour le printemps dernier et dont Damas, trop occupé à l’en croire, avait demandé le report.Un sommet qui groupera comme toujours autour du président Hafez el-Assad, arbitre...