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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Harb : Geagea emprisonné pour des raisons politiques

=Habitué à traiter des sujets brûlants et délicats, M. Boutros Harb, député de Batroun, actuellement en tournée en Australie, a évoqué, devant une assistance importante venue l’écouter au nouveau siège de l’archevêché grec-catholique de Sidney, ses doutes quant au bien-fondé du jugement de Geagea, a revendiqué le droit des exilés politiques à revenir au pays, a critiqué la loi électorale ainsi que celle qui a réglementé le panorama audiovisuel libanais, a demandé à ce que la prochaine présidentielle soit commandée par la volonté des Libanais et non par celle des autres, a défendu le droit des émigrés à recouvrer leur nationalité, a qualifié la relation syro-libanaise de «déséquilibrée» et a appelé à une véritable révolution qui ferait de la justice un pouvoir indépendant.
«Bien que je ne sois pas dans une situation qui me permette de commenter un jugement de tribunal, j’ai tout lieu quand même de croire que Samir Geagea est emprisonné pour des raisons politiques».
Et tout en défendant le principe du retour des exilés politiques libanais au pays, notamment MM. Amine Gemayel, Raymond Eddé et Michel Aoun, «pour qu’ils puissent participer à la vie politique de la nation», M. Harb a appelé à l’adoption d’une loi électorale juste et équilibré, prélude au retour de la souveraineté libanaise.
«Pour que le Liban puisse recouvrer solennellement son intégrité dans le sens plein du terme, il faut qu’il soit doté d’une nouvelle loi électorale, juste et équilibrée, contrairement à celle qui a régi les dernières élections et qui n’a été conçue que dans l’intérêt des gens du pouvoir», a précisé le député de Batroun.
Poursuivant ses critiques, M. Harb a déclaré:
«Les licences dans le secteur de l’audiovisuel n’ont été accordées qu’aux stations de radio et de télévision d’obédience gouvernementale, et les autres qui n’ont pas cette allégeance, en ont été privées, ce qui a bloqué le droit à l’antenne à d’importantes fractions de Libanais», a ajouté M. Harb.
La question de la prochaine présidentielle a, elle aussi, été évoquée durant la séance de questions-réponses que M. Harb a eue avec les émigrés libanais.
«Il est grand temps que les députés se ressaisissent et refusent de se plier à la volonté des parties externes qui certainement vont essayer de nous imposer un nouveau président de la République qui leur convienne. Il nous faut un sursaut national qui nous fasse élire un chef d’Etat qui représente la volonté populaire», a insisté le député Boutros Harb.
Quant au droit des émigrés à recouvrer leur nationalité en vue d’une participation effective à la vie politique nationale, M. Harb a appelé à sortir ce dossier «du labyrinthe des tractations confessionnelles».
«C’est un dossier qui me tient profondément à cœur, je ne manquerai pas de le défendre auprès des différentes instances du pays, mais il s’agit de le sortir en premier des labyrinthes des tractations confessionnelles en vue de créer autour de lui un consensus national, et c’est seulement à cette condition qu’on peut avancer pour donner aux émigrés le droit à une participation politique active à la vie de leur pays», a expliqué M. Harb à l’assistance.
S’agissant des rapports avec la Syrie, M. Harb a déclaré:
«La relation qui existe actuellement entre le Liban et la Syrie n’est pas ce qu’on espèce, c’est une relation de fort à faible, de celui qui peut s’ingérer dans les affaires de l’autre à son détriment, et ceci est néfaste aussi bien pour la Syrie que pour le Liban; cette relation n’est pas saine et il faut qu’elle le devienne».
Le problème des habitants de la zone frontalière a, lui aussi, été soulevé par les émigrés d’Australie auprès de M. Harb.
«Les habitants de la bande frontalière occupée sont des Libanais au même titre que tous leurs compatriotes des zones libérées, et à ce titre ils ne peuvent faire l’objet d’aucune discrimination de la part de qui que ce soit et le gouvernement doit les traiter à pied d’égalité avec tous les autres libanais et pourvoir à leurs besoins» a répondu M. Harb.
Le dossier de la justice a été aussi à l’ordre du jour de cette séance de questions-réponses libanaise.
«Le groupe parlementaire auquel j’appartiens a présenté à la Chambre un projet de loi qui vise à faire de l’autorité judiciaire un vrai pouvoir, indépendant du pouvoir politique; c’est un projet qui peut constituer une vraie révolution dans le panorama politique libanais. Nous avons élaboré ce travail car nous sommes convaincus que notre justice n’assure pas actuellement l’équité au justiciable et reste, à plus d’un titre, soumise à la volonté du pouvoir politique», a déclaré M. Harb.
=Habitué à traiter des sujets brûlants et délicats, M. Boutros Harb, député de Batroun, actuellement en tournée en Australie, a évoqué, devant une assistance importante venue l’écouter au nouveau siège de l’archevêché grec-catholique de Sidney, ses doutes quant au bien-fondé du jugement de Geagea, a revendiqué le droit des exilés politiques à revenir au pays, a critiqué la...