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Actualités - CHRONOLOGIE

Les partisans de Toufayli harcèlent des députés à Baalbeck

Cheikh Sobhi Toufayli a-t-il commencé à mettre à exécution sa menace d’interdire aux officiels l’accès à la région de Baalbeck? La question s’est posée hier après les informations selon lesquelles des partisans du chef de la «Révolte des affamés» auraient empêché M. Sami el-Khatib, député de la Békaa-Ouest, de pénétrer à Baalbeck. Mais quelques heures plus tard, M. Khatib a «catégoriquement» démenti la nouvelle, affirmant que ces «rumeurs visent à créer une tension entre (lui) et les habitants de la Békaa».
Dans un communiqué laconique publié en soirée, M. el-Khatib a indiqué que sa tournée hier dans la Békaa s’est limitée aux régions de Rayyak et de Jdita et qu’il ne s’est pas rendu à Baalbeck.
Selon les services de sécurité cités par les agences de presse, quelque dix partisans de cheikh Toufayli ont refoulé la voiture de M. el-Khatib, ancien ministre de l’Intérieur, à partir de Rayyak, à 8 km au sud de Baalbeck.
Deux autres députés, MM. Mohammad Meiss (Békaa) et Antoine Hitti (Aley), arrêtés par des barrages similaires, ont toutefois réussi à poursuivre leur chemin vers Baalbeck.
«Un homme armé a braqué son arme sur nous, mais n’a pas tiré. Nous avons immédiatement démarré en toute vitesse et sommes arrivés à Baalbeck», a affirmé à l’AFP le chauffeur de la voiture de M. Meiss.
Les miliciens exécutaient des ordres de cheikh Toufayli, qui avait déclaré auparavant à la presse que les ministres, députés et autres officiels de l’Etat seraient empêchés d’entrer dans la région, tant que les revendications sociales qu’il avait présentées n’auront pas été satisfaites.
Il avait également annoncé des manifestations populaires pour les 14 et 15 décembre.
Le dignitaire chiite exige du gouvernement la réalisation de projets pour développer les régions sud et est du pays.
La région de la Békaa a été sévèrement touchée sur le plan économique depuis l’éradication en 1991 des plantations de cannabis, qui faisaient vivre des centaines de familles depuis des décennies, en particulier pendant la guerre.
Vendredi déjà, un millier de soldats et de policiers avaient été déployés dans la région de Baalbeck, où ils avaient échangé des coups de feu avec des manifestants.
Cheikh Toufayli avait demandé, en juillet, aux Libanais de ne plus payer leurs factures de téléphone et d’électricité ni leurs impôts, et de construire des habitations sans permis, dans le cadre du mouvement de «désobéissance civile» qu’il avait lancé en mai.
Il voulait protester contre la «corruption et le népotisme» au sein des services publics et du gouvernement qui, selon lui, n’accordent pas une part équitable aux «régions déshéritées du Liban». Son mouvement avait été alors suspendu à la demande de personnalités politiques.
Membre fondateur en 1982 du Hezbollah cheikh Toufayli, n’y occupe plus de fonction officielle depuis 1992, mais il jouit d’une populaité certaine dans ses rangs.



Cheikh Sobhi Toufayli a-t-il commencé à mettre à exécution sa menace d’interdire aux officiels l’accès à la région de Baalbeck? La question s’est posée hier après les informations selon lesquelles des partisans du chef de la «Révolte des affamés» auraient empêché M. Sami el-Khatib, député de la Békaa-Ouest, de pénétrer à Baalbeck. Mais quelques heures plus tard, M....