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Actualités - REPORTAGE

Le festival international du film de Beyrouth Un air très frais, très jeune, mais pas toujours riant (photo)

Le «Festival international du film 97» a pris son essor au City exhibition center (centre-ville) en présence du ministre de la Culture, M. Fawzi Hobeiche ainsi que de nombreux professionnels. Bien entendu, un festival, c’est toujours un moment de rencontre entre des réalisateurs, des producteurs, des acteurs, des scénaristes, des techniciens, des critiques et des spectateurs... Les instituts spécialisés de formation universitaire ont également prévu des stands. Car en réalité, il s’agit à la fois d’un forum et d’un festival, ce qui donne une sorte de foire du cinéma. Par ailleurs, en plus de la cafétéria où interviews et discussions vont bon train, un «web café» est ouvert à tous.
Après une tournée des stands, le coup d’envoi a été donné dans la salle des conférences. Pour M. Edouard Aoun, organisateur, «ce festival permet d’initier un projet culturel important dont le but est de promouvoir la création cinématographique jeune. Notre objectif, le mot s’impose, a-t-il ajouté, est de montrer de visu, de façon tangible, que nous avons dans ce pays la capacité de réaliser pleinement notre potentiel. Vous allez d’ailleurs en être témoin tout au long de ce festival, à travers les œuvres locales».
Pour sa part, le ministre Hobeiche a rappelé que grâce à l’invention du cinéma, au début de ce siècle, «la mémoire a pu conserver les évènements...» Il a remarqué que «les sept arts ont leur beauté, leur mode d’expression, leur contenu... mais ce qui distingue le septième, c’est-à-dire le cinéma, c’est qu’il est à la fois un art et un enseignement».
M. Hobeiche a également souligné que le ministère de la Culture s’efforce de contribuer à orienter les cinéastes locaux dans un sens d’ouverture et de communication avec les peuples. Il a en conclusion invité les professionnels libanais et étrangers, «à intensifier la production cinématographique qui met en valeur... les valeurs humaines».

Plats de résistance

Côté cinéma, quatre films ont été présentés ce week-end aux «Dunes», dont trois en présence de leur réalisateur respectif. Un coup d’envoi en beauté pour un public de cinéphiles venu nombreux. Rappelons que les longs métrages seront projetés dans les salles de l’Empire-Dunes à Verdun. Les documentaires et les courts métrages seront pour leur part projetés au Centre d’expositions (Festival Village).
— «The Full Monty» de Peter Cattaneo: Afin d’arriver à «joindre les deux bouts», des ouvriers au chômage décident de se lancer dans une carrière de stripteaseurs. Un bon film, drôle, qui sortira bientôt dans nos salles.
— «Beyrouth: la rencontre» de Borhane Alaouiyé: 1977. Beyrouth est divisée. Haydar et Zeina sont séparés par les lignes de démarcation. Ils tentent de se retrouver par la pensée et la parole. Un film poignant.
— «Bye Bye» de Karim Dridi: Des Français d’origine tunisienne dans le Marseille d’aujourd’hui... Un film simple, réaliste et touchant.
— «Chick Peas» de Nigol Bezjian: Trois jeunes Arméniens qui ont fui le Liban en guerre, tentent de «redémarrer» à Los Angeles. Tribulations et luttes. S’adapter en milieu hostile n’est pas facile... un film fort sympathique.

H.K.
Le «Festival international du film 97» a pris son essor au City exhibition center (centre-ville) en présence du ministre de la Culture, M. Fawzi Hobeiche ainsi que de nombreux professionnels. Bien entendu, un festival, c’est toujours un moment de rencontre entre des réalisateurs, des producteurs, des acteurs, des scénaristes, des techniciens, des critiques et des spectateurs... Les...