M. Fouad Hamdane, représentant du bureau méditerranéen de Greenpeace au Liban, a déclaré que «le littoral de Tripoli est envahi par les canalisations d’eau sales qui se jettent en Méditerranée». Il a ajouté que «le dépotoir qui se situe à proximité du fleuve Abou Ali constitue une vraie catastrophe écologique». «Toutes les ordures de Tripoli et des régions avoisinantes sont déversées dans ce fleuve», a-t-il poursuivi.
Notons que la municipalité de Tripoli construit actuellement une jetée, financée par le Conseil de la reconstruction et du développement (CDR), afin d’empêcher les vagues d’atteindre le dépotoir.
M. Hamdane a affirmé que «le seul point positif de cette jetée est que les ordures en plastique ne parviendront plus aux côtes syriennes, chypriotes et turques. Toutefois, les déchets toxiques pollueront toujours le sol et la mer».
A la fin de cette tournée, Greenpeace a appelé le CDR et le ministère de l’Environnement «à mettre en place un plan de gestion et de recyclage des déchets, non seulement à Beyrouth, mais aussi dans toutes les régions libanaises». L’organisation a par ailleurs remercié les associations civiles et écologiques qui ont participé à cette campagne. Greenpeace a également annoncé qu’elle continuera la semaine prochaine, à prélever des échantillons des sources de pollution au Liban. Dans ce cadre, des visites aux usines dans toutes les régions du pays seront effectuées.
En conclusion, les résultats des analyses des échantillons prélevés seront communiqués à M. Akram Chéhayeb, ministre de l’Environnement, M. Nadim Salem, ministre de l’Industrie, M. Nabil Jisr, président du CDR et M. Jacques Sarraf, président de l’Association des industriels libanais.
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