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Actualités - CHRONOLOGIE

L'émissaire US a rencontré hier Netanyahu et Arafat Dennis Ross optimiste : palestiniens et israéliens veulent aller de l'avant



Faisant preuve d’un optimisme inattendu, le coordinateur spécial américain pour le Proche-Orient, Dennis Ross, a affirmé hier soir que Palestiniens et Israéliens voulaient tous deux aller de l’avant, à l’issue d’une rencontre avec les dirigeants des deux peuples. «Les deux côtés ont exprimé une évidente volonté d’aller de l’avant» a affirmé M. Ross aux journalistes à l’issue d’une rencontre à Ramallah avec le président palestinien Yasser Arafat, précédée d’une rencontre à Jérusalem avec le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. (VOIR AUSSI P. 7).

L’émissaire américain a insisté sur la nécessité «d’accélérer les discussions des commissions mixtes chargées de l’application des accords intérimaires». Il a souligné en outre que sa venue avait pour objectif de préparer les prochains entretiens à Washington entre le ministre israélien des Affaires étrangères David Lévy et le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas, le second du président Arafat.
«Nous avons commencé à débattre des questions difficiles», a déclaré pour sa part à la presse le chef de l’équipe des négociateurs palestiniens, Saëb Erakat, qui avait participé à l’entrevue Ross-Arafat.
M. Ross est arrivé hier Israël pour une mission de trois jours destinée à donner une nouvelle impulsion aux négociations israélo-palestiniennes. Mais en dépit de l’optimisme affiché par l’émissaire américain, sa tâche s’annonce difficile. Israéliens et Palestiniens s’accusent mutuellement de ne pas respecter leurs engagements.
M. Netanyahu a réaffirmé à cette occasion qu’Israël n’accepterait aucun redéploiement militaire en Cisjordanie, contrairement aux engagements pris, aussi longtemps que l’Autorité palestinienne n’aura pas prouvé sa ferme volonté de «lutter contre le terrorisme».
Quelques heures à peine avant l’arrivée du médiateur américain, l’Etat hébreu reprochait encore aux Palestiniens de ne pas lutter efficacement contre le terrorisme et de minimiser les résultats des efforts de Washington pour relancer le processus de paix.
M. David Bar-Illan, conseiller de Benjamin Netanyahu, a déclaré qu’Israël réaffirmerait à M. Ross que la lutte contre le terrorisme restait sa première priorité. «Notre préoccupation est l’absence de réelles mesures de l’Autorité palestinienne contre l’infrastructure terroriste» des groupes extrémistes responsables de plusieurs attentats en Israël, a-t-il dit.
M. Bar-Illan a refusé d’accorder du crédit à la fermeture en septembre par l’Autorité palestinienne de 16 institutions caritatives du Mouvement de la Résistance islamique (Hamas), principal mouvement opposé à la paix avec Israël. «C’est une «moquerie, car ce n’est pas suffisant de fermer quelques jardins d’enfants pour les rouvrir ensuite», selon lui.
«Ce que nous réclamons est un désarmement des milices armées comme le Hamas, le Jihad islamique et les autres. Nous voulons l’extradition de 36 terroristes qui ont tué des Israéliens et l’arrêt des sermons qui appellent à la violence et au terrorisme contre les Israéliens», a ajouté M. Bar-Illan.
Pour leur part, les Palestiniens ont reproché à Israël de bloquer toute perspective de progrès. Les Israéliens «font tourner les négociations en rond», a déclaré un porte-parole de M. Arafat, Marouane Kanafani, en allusion à des réunions des commissions mixtes chargées de l’application des accords intérimaires, réactivées début octobre.
Faisant preuve d’un optimisme inattendu, le coordinateur spécial américain pour le Proche-Orient, Dennis Ross, a affirmé hier soir que Palestiniens et Israéliens voulaient tous deux aller de l’avant, à l’issue d’une rencontre avec les dirigeants des deux peuples. «Les deux côtés ont exprimé une évidente volonté d’aller de l’avant» a affirmé M. Ross aux journalistes à...