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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

La conférence arabe approuve 18 projets pour le Liban "Les milieux d'affaires du Golfe intéressés par les secteurs financier et des services", déclare Hariri à l'Orient Le Jour


«Les milieux d’affaires du Golfe intéressés par les secteurs financier et des services», déclare Hariri à «L’Orient-Le Jour»

La complémentarité économique arabe et la nécessité de la réaliser est le thème majeur qui a prévalu au cours des travaux de la «7e conférence des hommes d’affaires et investisseurs arabes» qui s’est ouverte samedi à l’hôtel Summerland (VOIR AUSSI PAGE 2). Les travaux de la journée d’hier ont mis en lumière la nécessité, pour les banques dans les pays arabes, d’opter pour les «fusions» afin de s’agrandir. Par ailleurs, l’atelier consacré aux «projets d’investissement proposés à la promotion» a permis de conclure à l’approbation de 18 projets d’investissement au Liban dans divers secteurs, dont 6 dans le secteur de la construction. Le premier ministre, M. Rafic Hariri, s’est félicité, dans un entretien en soirée avec «L’Orient-Le Jour», du «succès» de la conférence, «la première du genre à attirer autant d’hommes d’affaires et une assistance aussi prestigieuse», a dit le président du Conseil. M. Hariri a souligné que des «investisseurs du Golfe vont investir au Liban dans les secteurs des services et financier».

«Cet événement, a encore indiqué le premier ministre, démontre la confiance des investisseurs arabes dans le Liban et plus particulièrement dans le contexte présent».
Outre le sérieux des dossiers débattus et la qualité des intervenants, M. Hariri relève l’importance des contacts bilatéraux entre hommes d’affaires, en marge de la conférence. «Beyrouth, dit-il dans ce sens, est en train de regagner sa place régionale de lieu de retrouvailles des hommes d’affaires arabes. Cela nous confirme aussi dans notre conviction concernant la nécessité de bâtir un Palais des congrès à même de recevoir les délégations les plus nombreuses», dit encore le premier ministre.

Focus sur la
stabilité au Liban

M. Hariri s’était d’ailleurs attelé samedi soir, au cours du dîner offert à sa résidence à Koraytem, à rassurer les participants à la conférence sur la «stabilité», dans le pays, que «rien n’est en mesure d’affecter». Le premier ministre a ainsi mis en exergue 3 axes principaux — justement des axes majeurs au regard d’investisseurs potentiels — à savoir:
— Certes le Liban pâtit d’une occupation israélienne sur plus de 12% de son territoire mais le «gouvernement libanais a réussi, tout au long de ces dernières années, à endiguer l’influence de l’occupation (et à la limiter à la «zone de sécurité» et à sa périphérie qui représentent 15% du territoire libanais). «Les 85% restants, a poursuivi M. Hariri, sont propices à l’investissement».
— La stabilité de la législation. M. Hariri a longuement expliqué qu’il s’agit là d’un processus irréversible.
— Les différends entre les responsables libanais sont l’exception, l’entente étant la règle. A ce propos, M. Hariri a banalisé les différends opposant parfois la troïka du pouvoir indiquant qu’ils reflètent «notre tempérament» mais qu’ils n’affectent aucunement la stabilité dans le pays.
Rappelant ainsi que le premier enjeu pour le Liban, de la tenue de cette conférence dans sa capitale, est de mettre en lumière tous les avantages accompagnant l’investissement dans le pays, M. Hariri a remis les pendules à l’heure par rapport à l’ambiance de «festival politique» qui avait marqué le matin, l’ouverture de la conférence.

Un financement arabe
pour les territoires autonomes

Les travaux de la journée d’hier ont démarré par une séance — la 3e séance générale — consacrée aux «mutations économiques arabes et internationales et l’investissement dans les pays arabes». MM. Abdel Rahman el-Suhaibani, secrétaire général adjoint pour les affaires économiques de la «Ligue arabe» et Rateb el-Challah, président de la Fédération des Chambres de commerce de Syrie, sont successivement intervenus sur l’impact de la création d’un marché commun arabe sur l’investissement. Quatre ateliers techniques ont ensuite été simultanément mis sur les rails. Le premier atelier, consacré aux «grandes banques arabes», a occasionné un débat sur les «incitations aux fusions entre banques». Des documents de travail, élaborés d’une manière particulièrement professionnels, ont été présentés successivement par MM. Mahmoud Abdel-Aziz, président de la «Fédération des banques arabes», Hisham el-Bsatt, directeur régional de l’«Arab Bank»-Beyrouth, Hatem Abou Saïd, premier vice-président de la «Société arabe bancaire», Rassem Abdel Rahim, expert économique. Celui-ci a axé son intervention sur l’importance de l’adoption des technologies de l’informatique dans l’industrie bancaire. Au cours du débat, le ministre palestinien des Finances M. Mohamad Zoghbi Nashashibi s’est plaint du fait que les banques arabes n’investissent pas dans les territoires autonomes. Cela devait entraîner une riposte de la part de M. el-Bsatt — «l’Arab Bank» étant la banque arabe la plus impliquée en Palestine — M. el-Bsat a ainsi fait valoir que sa banque était prête à financer des projets sur base «d’études de faisabilité».
Les trois autres ateliers — organisés au «Coral Beach» — ont successivement porté sur «les industries destinées à développer la créativité des enfants», les «moyens et mécanismes de soutien aux PME petites et moyennes entreprises», «l’investissement et la sécurité alimentaire arabe».
Les travaux de la conférence se poursuivront encore aujourd’hui. La quatrième séance générale sera consacrée aux «nouvelles possibilités d’investissements». la cinquième séance générale portera sur le «développement et l’appui à l’investissement arabe». La conférence sera clôturée par un communiqué finale.
Pour conclure, il est à noter que, de source proche du pouvoir, on fait remarquer, non sans amertume, que «certains Arabes ont plus confiance dans le Liban que certains Libanais».
Nayla ABI KARAM



«Les milieux d’affaires du Golfe intéressés par les secteurs financier et des services», déclare Hariri à «L’Orient-Le Jour»La complémentarité économique arabe et la nécessité de la réaliser est le thème majeur qui a prévalu au cours des travaux de la «7e conférence des hommes d’affaires et investisseurs arabes» qui s’est ouverte samedi à l’hôtel Summerland (VOIR...