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Actualités - CHRONOLOGIE

Carnet de route d'Amal Naccache : le recueil


Amal Naccache publie sous le titre «Sur le vif» le recueil de «Carnet de route», son billet hebdomadaire dans l’Orient-Le Jour. L’ouvrage est disponible dès aujourd’hui en librairie.
Amal Naccache est une personne à l’abord plutôt réservé. Ce premier ouvrage, elle l’a accepté par jeu. «En fait, le Père Paul Khoury, qui est un grand ami, m’a «forcée» à publier ces billets» dit-elle dans un sourire. «Sérieusement, il m’a convaincue de l’utilité d’une telle publication». En 1996, après une absence d’une vingtaine d’années, elle revient au pays «avec l’arrière-pensée d’y vieillir. Elle est étonnée par la ville, par la vie quotidienne. «Je me sentais comme Tintin à Beyrouth, tout m’était une redécouverte». Elle précise qu’elle a quitté le Liban «en 1976. J’y revenais régulièrement pour voir ma mère. Mais ma vie au quotidien était ailleurs».
Dans l’avant-propos, Amal Naccache raconte avec émotion le retour, notamment à l’Orient-Le Jour.
Amal Naccache réexplore Beyrouth, où tout lui semble nouveau. «Tout sauf ce qui a trait aux sens. Les odeurs, les goûts ne m’ont jamais quittée» souligne-t-elle, comme fascinée elle-même par cette mémoire.
Amal Naccache commence à exercer sa plume en 1975, à «L’Orient». «A l’époque c’était un peu au coup par coup. Je n’ai été collaboratrice régulière qu’à partir de 1967» se souvient-elle. 1971, fusion de «L’Orient» et du «Jour». Amal Naccache est au nombre des rédacteurs du nouveau quotidien. A peine arrivée en France, en 1976, elle collabore à «Jeune Afrique». Dix années de bons et loyaux services. De 1986 à 1987, elle se tourne vers la traduction, tout en assurant des «piges» notamment pour «Libération» et pour «Larousse». Retour à la presse, jusqu’en 1990: responsable de tout ce qui est culture et société à «Arabie». Puis pendant six ans des traductions pour Ramsay et Gallimard, une vingtaine de livres, des essais en majorité... «Sur le vif», c’est à l’en croire, le courage de livrer un divertissement plutôt que l’éternel livre que je ne commence jamais, des impressions plutôt que de la politologie (...)» Cette «souris papivore» (comme elle se surnomme en empruntant le mot à Zorba) se refuse à publier un roman, «j’ai trop peur de l’écueil de l’autobiographie»...
Ses billets, vous le savez, sont un régal d’observation (s) souvent caustique (s) et l’on y pressent derrière l’humour fréquent, la fréquence d’un certain désespoir. «Si vous me lisez entre les lignes, et même ligne par ligne, cet humour auto-protecteur sert à ne pas verser dans l’amertume ou la colère qui, si on les laissait faire, nous gagneraient à chaque bulletin d’information», souligne-t-elle, encore. «Il (l’humour) ressemble à la tendresse moqueuse que l’on nourrit envers tout ce qui vous appartient, envers tout ce à quoi on appartient».

A.G.
Amal Naccache publie sous le titre «Sur le vif» le recueil de «Carnet de route», son billet hebdomadaire dans l’Orient-Le Jour. L’ouvrage est disponible dès aujourd’hui en librairie.Amal Naccache est une personne à l’abord plutôt réservé. Ce premier ouvrage, elle l’a accepté par jeu. «En fait, le Père Paul Khoury, qui est un grand ami, m’a «forcée» à publier ces...