Testud en pleine ascension (photo)

Sandrine Testud a confirmé tous les espoirs placés en elle par le tennis français en conduisant le camp tricolore à la victoire dans la Coupe de la Fédération dimanche face aux Pays-Bas.
Révélation de la saison, elle a remporté sans trembler ses deux matches aux dépens de Brenda Schultz et Miriam Oremans.
Encore inconnue du grand public il y a un an, alors qu’elle naviguait aux alentours de la 40e place mondiale, cette Lyonnaise de 25 ans, une droitière de 68 kg pour 1,76 mètre, était bien armée pour cette Fed Cup au vu de son récent palmarès.
Avant d’arriver à Bois-Le-Duc, elle avait battu cette saison la Croate Iva Majoli, vainqueur de Roland-Garros, à deux reprises ainsi que Monica Seles, Arantxa Sanchez et Lindsay Davenport.
Vainqueur de son premier tournoi à Palerme, quart de finaliste à l’US Open, en huitième de finale à Wimbledon, elle avait grimpé à la 14e place du classement féminin mondial.
Encore fallait-il résister à la pression d’un match de Fed Cup, l’équivalent féminin de la Coupe Davis, où l’ambiance et les enjeux n’ont rien à voir avec ceux d’un tournoi classique.
Le pari a été réussi dans toute la longueur.
«Il y avait le public, mes amis, mon fiancé, mes parents dans la salle, je n’avais pas le droit de les décevoir. Je me suis battue pour tous ces gens», a-t-elle expliqué.
«Et puis Yannick a joué un rôle important. Après ma défaite à Nice (en demi-finale contre la Belgique), on avait beaucoup parlé ensemble», a-t-elle ajouté à propos de son capitaine Noah. «Face à Schultz, il a été extraordinaire. Il dégage des ondes positives tout le temps. Sur la chaise, on sent qu’on a quelqu’un qui a une totale confiance en vous, il vit le match complètement, les hauts et les bas, c’est formidable».
Pur produit de la Fédération, formée au centre national d’entraînement de Roland-Garros puis suivie par Philippe Duxin, entraîneur fédéral détaché spécialement après d’elle, Testud a dédié cette victoire à l’ensemble du tennis féminin.
«J’espère que cette victoire, même si elle n’aura pas le même retentissement que la Coupe Davis, va prouver à beaucoup de gens que le tennis féminin n’est pas si médiocre et nul qu’on veut bien le croire», a conclu la numéro deux française. (Reuter).