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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Geneviève Page : le culte de la poésie et des grandes forêts (photos)

C’est au Musée national où elle se produira demain soir que Geneviève Page a rencontré hier la presse pour une présentation de ses «paroles de poètes» qu’en vrac elle baptise «les grandes forêts».
Geneviève Page est déroutante. Théâtrale. Avec elle, on est loin des questions-réponses simples. L’actrice joue, témoigne, mime à grands gestes du bras, mouvements de la tête, rires… Partie d’un point, elle voyage dans le souvenir à coups de digressions, atterrissant parfois à mille lieues du sujet, mais embellissant toujours les choses par un vers, un mot, une image…
Chapeau de paille, yeux bleus, Geneviève Page dit garder «un excellent souvenir du Musée. J’y ai passé une matinée «quatre étoiles» avec mon ami Maurice Chéhab», indique-t-elle. «Il m’a fait visiter la section des fossiles et m’a raconté des anecdotes sur cette époque — 200 millions d’années —, à se rouler par terre».
Au sujet de la soirée-déclamation de demain, elle dit: «je ne pouvais que répondre «oui» à l’invitation de la Fondation nationale du patrimoine, étant donné mon immense amour des pierres. Je viens également donner du bonheur par la poésie, retrouver mes amis, le ciel du Liban…».
Mystérieuse? Page souligne qu’elle est «comme toutes les femmes. Mais j’ai un truc», dit-elle en souriant. «Lorsque cela ne va pas, je me récite des vers, je regarde par la fenêtre… Il y a toujours un moyen d’être heureux».
Pourquoi «les grandes forêts»? «Pour moi», dit-elle, «une forêt est une bibliothèque qui contient des vers écrits sur du papier, qui est fait avec du bois; dont les rayonnages sont faits avec des planches qui ont été des branches d’arbres, et qui contient l’esprit du monde, le cœur du monde, l’âme du monde…»
Et de citer Michaux («Je vous construirais une ville avec des loques»), puis Supervielle parlant des arbres («Candélabres de la noirceur, grands maîtres des ténèbres»), avant de lever la séance, d’un geste large, aéré, de la main.
N.S.
C’est au Musée national où elle se produira demain soir que Geneviève Page a rencontré hier la presse pour une présentation de ses «paroles de poètes» qu’en vrac elle baptise «les grandes forêts».Geneviève Page est déroutante. Théâtrale. Avec elle, on est loin des questions-réponses simples. L’actrice joue, témoigne, mime à grands gestes du bras, mouvements de la tête,...