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Actualités - DISCOURS

Toufayli : le festival de Baalbeck, du bruit et des des détritus Quiconque paye la moindre taxe, commet un sacrilège, déclare le chef de la Révolte des affamés

«Si le festival reprend au nom d’un certain développement voulu en faveur de notre ville, nous sommes en droit de nous poser nombre de questions sur l’opportunité d’une telle entreprise dont nos compatriotes, qui n’ont participé en rien aux préparatifs, ne récolteront que les bruits et les cris ainsi que les détritus que ces riches, venus passer du bon temps sous le ciel de Baalbeck, laisseront derrière eux».
C’est ce qu’a déclaré lors d’un des nombreux meetings organisés dans les villages de la région de Baalbeck, cheikh Sobhi Toufayli, qui accuse le gouvernement de vouloir bloquer tout mouvement d’émancipation que ses compatriotes tentent de mener.
«L’Etat veut nous maintenir loin de tout progrès. Les préoccupations qu’il affiche en notre faveur égalent celles qu’il déploie pour préserver les vestiges de Baalbeck, de Tyr, de Jbeil et de Rachaya, car il nous identifie aux pierres de la «forteresse» et entend nous maintenir dans cet état de momification», a-t-il expliqué.
Poursuivant ses critiques quant à l’organisation du festival de Baalbeck, le promoteur de la «Révolte des Affamés», refuse de voir sa ville écartée de l’ensemble des travaux prévus pour le festival et qui ont tous été octroyés à des personnes étrangères à sa région.
«Quelle que soit notre attitude et l’opinion que nous nous faisons de pareille manifestation, , a dit cheikh Toufayli, nous ne comprenons pas pourquoi aucun travail n’a été confié à quelqu’un de la ville de Baalbeck».
Il a ajouté: «Comment peuvent-ils prétendre vouloir redonner vie à Baalbeck à un moment où même le bois destiné aux tréteaux et à la scène du festival a été apporté de loin, où l’éclairage de la scène et la restauration ont été confiés à des personnes étrangères à la région. Ils nous ont complètement ignorés et ils veulent nous faire croire que ce projet a été conçu spécialement pour redynamiser l’économie de notre région».

Les députés

Elargissant l’horizon de ses critiques, le dignitaire religieux chiite a critiqué ceux qui dans la région «entendent garder le profil bas au point de ne plus exister face à un responsable qui entend mettre tout sous sa coupe, qui n’a jamais su tenir ses promesses et nous a menés à une catastrophe dont on ne saura pas comment s’en sortir». Cheikh Toufayli appelle toutes les fractions à prendre conscience de ce drame et à élever la voix pour que la vérité se fasse.
Il a été encore plus loin, et il a accusé M. Hariri d’avoir «soudoyé les députés, avalé le pays, et élevé la corruption en une politique d’Etat».
Il a tourné aussi en dérision les députés qui, «tout en critiquant l’action gouvernementale, se soumettent aux injonctions qu’on leur impose et votent par exemple la loi sur la prorogation des mandats des conseils municipaux».
Il a poursuivi: «Lorsque nous avons décidé la «Révolte des Affamés», nous savions que nous ne pouvions plus profiter du moindre répit et que nous avions à mobiliser tout notre potentiel. Nous allons exécuter notre désobéissance civile et nous ne réglerons plus aucun centime à l’Etat. Quiconque paye la moindre taxe commet un «Haram» (sacrilège) et nous tous, devons nous abstenir de payer le moindre impôt et respecter les consignes de la désobéissance civile, car nous n’entendons pas humilier notre pays au profit des enfants américains (...)».

Chahhal demande à
Toufayli de ne pas se rendre au Akkar

Par ailleurs, M. Hassan Chahhal, président de l’Association de la Justice et de la Bonté (d’inspiration wahabite), a demandé à cheikh Toufayli de ne pas se rendre au Akkar (que ce dernier compte visiter demain), car «dans l’état actuel des choses cette visite comporte (d’après M. Chahhal) de grands risques vu les susceptibilités qu’elle ne manque pas de soulever».
M. Chahhal, qui a tenu une conférence de presse consacrée à ce sujet, a soutenu qu’il ne faut pas mêler les demandes sociales aux affaires politiques.
«Les revendications populaires ne doivent aucunement servir les intérêts de l’opposition et discréditer l’action du gouvernement, et pour cela il est demandé à cheikh Toufayli de ne pas se rendre au Akkar dans l’état actuel des choses car sa visite dans cette région risque de soulever nombre de protestations qui feront ternir les revendications qu’il soulève et que toutes les parties ne peuvent que soutenir», a dit M. Chahhal.
«Si le festival reprend au nom d’un certain développement voulu en faveur de notre ville, nous sommes en droit de nous poser nombre de questions sur l’opportunité d’une telle entreprise dont nos compatriotes, qui n’ont participé en rien aux préparatifs, ne récolteront que les bruits et les cris ainsi que les détritus que ces riches, venus passer du bon temps sous le ciel de...