C’est l’agence locale «Al-Markazia» qui rapporte ces déclarations de M. Zaher el-Khatib, député sunnite de l’Iqlim el-Kharroub et une des figures les plus irrédentistes de l’opposition.
M. el-Khatib considère que les tenants du pouvoir au Liban ont la main haute sur le pays car ils détiennent la bourse qu’il faudrait leur retirer au profit des vrais détenteurs de ce pouvoir que sont les autorités locales «remettant ainsi le processus démocratique sur les rails», a-t-il dit.
«La crainte d’un transfert du pouvoir vers les vrais sources de l’autorité populaire dans les régimes démocratiques a porté les trois membres de la troïka à se reprendre et à décider l’interruption du processus permettant un tel retour aux normes de la démocratie, autrement ils se seraient retrouvés au chômage politique, car les nouvelles instances populaires, issues de ces élections, leur auraient signifié, d’une façon ou d’une autre, la fin de leur mainmise», a ajouté M. el-Khatib.
Par ailleurs, le député du Hezbollah Abdallah Kassir rejoint le point de vue de M. el-Khatib et déclare que «la prorogation du mandat des conseils municipaux est le résultat d’un consensus entre les trois détenteurs du pouvoir au Liban».
«Ce compromis que les trois présidents ont voulu ne peut servir notre volonté de créer un Etat de droit et de démocratie car, amputé de sa représentation populaire, aucun régime politique ne peut prétendre à la légitimité et reste menacé dans son essence même car l’essentiel continuera à lui manquer», a-t-il déclaré.
M. Kassir a lui aussi rappelé l’importance des services dans le clientélisme politique «art que les responsables ont très bien su cultiver jusqu’ici et qu’ils comptent défendre le plus longtemps possible».
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