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Actualités - CHRONOLOGIE

Arafat et Lévy en ont décidé le principe "Code de conduite" pour relancer le processus de paix (photo)

Le président de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, et le chef de la diplomatie israélienne, David Lévy, ont accepté hier à Bruxelles d’établir un «code de conduite» pour relancer le processus de paix israélo-palestinien en panne depuis mars sans pour autant parvenir à un accord sur l’arrêt de la colonisation, question principale qui a été à l’origine du blocage des pourparlers.
En dépit des affirmations des Européens, les deux dirigeants ne sont toutefois pas parvenus également à une percée majeure pour redynamiser ce processus, lors de leur première rencontre depuis trois mois, en marge du Conseil des ministres des Affaires étrangères des Quinze.
Président en exercice de l’Union européenne (UE), le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères Jacques Poos a affirmé que «le blocage» entre Israéliens et Palestiniens était «terminé».
«Nous sommes maintenant sur la voie du dialogue (...). Il est évident que cette réunion sera suivie d’autres», a-t-il ajouté, lors d’une conférence de presse commune avec le chef de la diplomatie israélienne et le président palestinien.
La dernière rencontre entre Yasser Arafat et David Lévy remonte au 16 avril à Malte, lors du sommet euro-méditerranéen de La Valette. Elle s’était soldée par un échec.
Le processus de paix israélo-palestinien est bloqué depuis la mise en chantier en mars par l’Etat hébreu de la nouvelle colonie juive d’Har Homa, à Abou Ghneim, dans la partie arabe de Jérusalem. Cette construction a plongé les pourparlers dans leur plus grave crise depuis les accords d’autonomie de 1993.
Selon M. Poos, les responsables de l’Etat hébreu et de l’Autonomie palestinienne vont désormais «travailler sur un code de conduite pour lever tout accroc qui empêcherait le début des négociations sur un accord final» sur le statut définitif des territoires autonomes palestiniens.
Dans cette perspective, M. Lévy devrait rencontrer «dès son retour en Israël» son homologue palestinien Nabil Chaath, a indiqué un responsable israélien sous couvert d’anonymat.
Neuf commissions mixtes chargées de l’application concrète des accords d’autonomie vont également reprendre leurs travaux sur les dossiers délicats de la collaboration en matière de sécurité, du renforcement de l’économie palestinienne et de l’ouverture d’un aéroport à Gaza.
La rencontre Lévy-Arafat n’a en revanche pas permis d’enregistrer d’avancée sur le dossier de la colonisation. Selon une source diplomatique israélienne, «un gel» temporaire de la construction d’Har Homa «n’est pas à écarter totalement» à terme mais «le projet ne sera pas abandonné».
«Nous n’accréditerons pas une thèse selon laquelle Israël pourrait céder à la pression internationale», selon la même source.
«Le dossier de la colonisation sera abordé seulement dans les négociations sur le statut final», a précisé un autre responsable israélien.
MM. Lévy et Arafat ont souligné hier le caractère «positif» de leur rencontre, à laquelle ont participé M. Poos et l’envoyé spécial de l’UE au Proche-Orient Miguel Angel Moratinos, et salué les efforts de l’UE pour relancer les pourparlers de paix.
«Cette réunion a été importante, franche et positive. Nous nous devons de poursuivre ces réunions d’autant plus que le processus de paix est confronté à des défis majeurs», a déclaré Yasser Arafat, parlant de David Lévy comme de son «cousin».
«Je suis sûr que nous pouvons rétablir la confiance sur la voie de la paix», a ajouté le dirigeant palestinien.
«Nous n’avons pas le droit d’être pessimiste. Il faut travailler beaucoup avec foi et responsabilité afin d’avancer (...). Nous n’avons pas le droit d’échouer», a estimé de son côté M. Lévy.
«Vos efforts sont pour nous un encouragement et nous devons tout faire pour apporter à nos deux peuples un message de sécurité, de coopération, un message d’espoir», a-t-il ajouté.
l En fin de soirée on apprenait à Jérusalem que le président israélien Ezer Weizman a rencontré M. Mahmoud Abbas (Abou Mazen), numéro deux de l’OLP.
L’entrevue s’est déroulée dans la soirée au siège de la présidence à Jérusalem en présence de l’ambassadeur d’Egypte en Israël, Mohammad Bassiouny.
Elle a porté sur les moyens de relancer les négociations, au niveau des commissions, en vue de «mettre en application les accords sur l’autonomie» palestinienne.
Le président de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, et le chef de la diplomatie israélienne, David Lévy, ont accepté hier à Bruxelles d’établir un «code de conduite» pour relancer le processus de paix israélo-palestinien en panne depuis mars sans pour autant parvenir à un accord sur l’arrêt de la colonisation, question principale qui a été à l’origine du blocage des...