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Actualités - OPINION

Vient de paraître "L'astronomie" d'Alexandre Najjar Un roman d'histoire, d'amour et d'aventure (photos)

«L’Astronome» (Grasset) est le dernier-né d’Alexandre Najjar. Un roman d’amour et d’aventure sur fond d’histoire, avec toujours les thèmes chers à l’auteur, qu’il distille à petites doses: la mère, l’exil, la liberté, la recherche de la vérité... Dans «L’Astronome» Alexandre Najjar réhabilite le romantisme sans pour autant ralentir en rien l’action qui tient le lecteur en haleine du début à la fin...
«L’Astronome» ce sont deux histoires parallèles: d’une part la rencontre «fort probable» de Galilée et de l’Emir Fakhreddine en Toscane, à la cour de Cosme II; d’autre part la relation amoureuse qui lie François, jeune astronome français assistant de Galilée et Najla, fille du conseiller de l’émir libanais. C’est d’ailleurs François qui narre la rencontre des deux hommes, la mission d’expérimentation du «célatone» dont le charge Galilée, le débarquement à Beyrouth, le retour en Toscane, le procès du savant, et la passion qui le lie à Najla... Le tout dans une ambiance de complot...
Récits ou romans, les ouvrages d’Alexandre Najjar ont tous un rapport plus ou moins direct avec le Liban ou plus généralement avec l’Orient. «J’ai besoin de parler du Liban» dit l’écrivain. «Si ce n’est de manière directe comme dans «l’Astronome», j’évoque tout au moins les thèmes qui se rapportent à mon pays. En tant qu’écrivain libanais, il est important pour moi de défendre mon identité et de réhabiliter le Liban à travers l’écriture». Il poursuit: «le Liban a une histoire riche. Depuis le XVIIe siècle, il transmet un message de fraternité».
L’époque choisie par Alexandre Najjar est importante à plus d’un titre. «L’exil de Fakhreddine est un moment crucial» souligne-t-il. «De cette rencontre Orient-Occident va s’ouvrir une période de renaissance pour le Liban, sur les plans culturel, architectural, agricole... J’ai choisi de parler de l’astronomie car ce sont les Arabes qui ont été les premiers à découvrir et à mettre au point les règles et les instruments de cette science».
Un terrible
malentendu

C’est dans ce cadre d’échange qu’intervient l’histoire d’amour. «Je ne voulais pas que l’échange Orient-Occident se passe uniquement au niveau intellectuel. Il est une réalité sur le plan affectif et passionnel».
Quant à Fakhreddine et Galilée, «ils sont fascinants», dit encore l’auteur. Galilée avait été condamné par l’Eglise pour avoir dit que la terre était ronde et tournait sur elle-même. «Son procès», dit Najjar, «a été un terrible malentendu, il illustre très bien cette opposition entre la vérité et l’obscurantisme qu’on retrouve tout au long de l’histoire. Ensuite, Fakhreddine était un passionné d’astronomie et il se trouvait au même moment que Galilée à la cour de Cosme II, en Toscane. Tout un faisceau d’indices accrédite l’idée d’une rencontre entre les deux hommes».

Un homme sage
et intègre

L’émir libanais est présenté dans le livre comme un homme politique sage et intègre. «Dans le récit de François, Fakhreddine est un peu grandi. Il est vu à travers les yeux de François qui relate tous les événements. Le jeune Français n’est pas censé connaître la corruption, et la cruauté qui sévissaient ottoman; ni le caractère calculateur de l’émir libanais. Ce dernier laissait entendre aux Occidentaux, pour obtenir leur aide, qu’il était descendant des Croisés et que son combat contre la Sublime Porte avait pour but la reconquête de Jérusalem.
Le romantisme, Alexandre Najjar en injecte une bonne dose. «Galilée était un héros romantique. Il a été très critiqué au XXe siècle, souvent traité d’antihéros. Lors du procès, il ne s’est pas renié, contrairement à ce qui a été soutenu. Il a bien dit à la fin du procès, «et pourtant elle tourne» en parlant de la terre. Et la poursuite de ses travaux prouve qu’il n’a jamais perdu foi en la justesse de ses théories».
Romantisme également dans l’idylle amoureuse. Dans un premier temps, François voue un amour contemplatif à Najla. Il se déclare longtemps après, et le destin s’en mêle. «Mais l’amour est plus fort que l’absence» dit Najjar. «L’amour romantique est encore plus présent qu’on ne le croit, et je pense qu’il mérite respect et considération». Et il poursuit, «c’est «moderne» de détruire les héros. Notre époque ne donne pas leur place aux héros et aux saints...».
Des «Exilés du Caucase» à «L’Astronome», une continuité dans les thèmes qu’aborde Alexandre Najjar. Pour cet avocat, l’écriture est une passion bien commode quand on veut se raconter des histoires. Et s’immiscer en témoin privilégié des grands moments de l’histoire...

Aline GEMAYEL

• Alexandre Najjar signera son ouvrage aujourd’hui, de 16h à 19h, à la librairie Antoine, Sin el-Fil.
«L’Astronome» (Grasset) est le dernier-né d’Alexandre Najjar. Un roman d’amour et d’aventure sur fond d’histoire, avec toujours les thèmes chers à l’auteur, qu’il distille à petites doses: la mère, l’exil, la liberté, la recherche de la vérité... Dans «L’Astronome» Alexandre Najjar réhabilite le romantisme sans pour autant ralentir en rien l’action qui tient le...