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Actualités - CHRONOLOGIE

Les quinze évitent la crise sur l'euro Le Pacte de stabilité adopté à Amsterdam (photo)

Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne se sont mis d’accord hier à Amsterdam sur le pacte de stabilité budgétaire et une sorte de pacte sur l’emploi réclamé par la France, évitant ainsi une crise grave sur l’euro.
La France a obtenu de ses partenaires quelques mesures en faveur de l’emploi destinées à rééquilibrer le pacte de stabilité, jugé trop exclusivement monétariste par le gouvernement de gauche de Lionel Jospin.
Mais l’Allemagne, soutenue par les autres pays de l’Union européenne, n’a fait aucune concession sur le pacte et a pris soin de déclarer que les mesures en faveur de l’emploi ne devaient pas coûter un mark de plus au budget communautaire. «Je suis très content. L’Union européenne n’aura pas de nouveaux moyens financiers, ni de nouvelles compétences», a souligné satisfait le ministre allemand des finances, Théo Waigel, «père» du pacte de stabilité.
«Ce que nous avons obtenu aujourd’hui montrera aux citoyens de l’Union européenne que l’Europe n’est pas seulement une Europe de la monnaie, une Europe budgétaire mais aussi une Europe sociale, une Europe de l’emploi», a estimé le président en exercice de l’UE, le premier ministre néerlandais Wim Kok.
Le pacte de stabilité, adopté en décembre par le sommet européen de Dublin, restera inchangé. Il obligera tous les Etats qui auront adopté l’euro à partir de 1999 à une stricte discipline budgétaire, sous peine de lourdes sanctions financières pouvant aller jusqu’à 0,5% du produit intérieur brut.
Durant la campagne des législatives françaises, le premier ministre Lionel Jospin avait qualifié le pacte de «super-Maastricht, comme concession absurdement faite aux Allemands par le gouvernement français». Cependant, dès lundi dernier à Luxembourg, la France s’était ralliée aux dispositions du pacte, mais en avait demandé le rééquilibrage par un ajout en matière d’emploi et de croissance.
A côté de la résolution sur le pacte, Paris a obtenu de ses partenaires une résolution sur la croissance et l’emploi qui insiste sur la nécessité pour les gouvernements européens de mieux coordonner leurs politiques de lutte contre le chômage.
Un sommet européen sur l’emploi aura lieu avant la fin de l’année au Luxembourg pour établir une coordination au niveau européen des politiques de l’emploi pour diminuer le chômage qui concerne 18 millions de personnes à l’heure actuelle dans l’UE. «Il ne faut toutefois pas en attendre des miracles», a reconnu Wim Kok.
Au chapitre des mesures concrètes, la France a dû réduire ses prétentions pour entraîner l’adhésion des autres pays membres, qui, pour la plupart, refusaient de s’engager dans de vastes programmes européens coûteux de lutte contre le chômage.
La Banque européenne d’investissement, banque des Etats membres de l’Union, sera mise à contribution pour financer des prêts à long terme et des prises de participation dans les petites et moyennes entreprises qui travaillent dans la haute technologie.
La Commission européenne va étudier les possibilités d’utiliser les réserves de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) à partir de 2002 qui s’élèvent à 600 millions d’écus (750 millions de dollars).
La France a affiché sa satisfaction lundi après l’accord. Celui-ci est «conforme aux positions définies ensemble» par le chef de l’Etat et son premier ministre Lionel Jospin, a affirmé le porte-parole de l’Elysée, Catherine Colonna.
«Jacques Chirac se réjouit de l’accord intervenu qui est dans le droit fil de la position française élaborée en parfaite coordination des efforts entre le président et le premier ministre», a-t-elle affirmé.
De son côté, le porte-parole de Lionel Jospin, Manuel Valls, a assuré qu’il s’agissait «d’un succès, d’une avancée significative pour la France». Il s’est félicité également de «ce bon accord, ce bon compromis qui va dans le sens de la position de la France, soutenue, défendue par le président de la République et le premier ministre».
Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne se sont mis d’accord hier à Amsterdam sur le pacte de stabilité budgétaire et une sorte de pacte sur l’emploi réclamé par la France, évitant ainsi une crise grave sur l’euro.La France a obtenu de ses partenaires quelques mesures en faveur de l’emploi destinées à rééquilibrer le pacte de stabilité, jugé trop...