Carlos se défend d'être un terroriste meurtrier

PARIS, 5 Juin (AFP). — Le terroriste vénézuélien Ilitch Ramirez-Sanchez, dit Carlos, déclare être «toujours un révolutionnaire international voué à la cause palestinienne et non un terroriste meurtrier».
Carlos a fait cette mise au point dans une réponse à un article du «Nouvel Observateur» publié mardi dans le courrier des lecteurs de cet hebdomadaire français.
Condamné à la prison à vie et incarcéré à Paris depuis 1994, le terroriste nie notamment avoir touché une «forte rançon (50 millions de dollars) payée par les Séoudiens (...) au nom de l’Iran pour la libération de deux ministres».
Il affirme ne s’être «jamais entretenu avec des responsables de la RDA ou des officiers de renseignements» de ce pays, et n’avoir «jamais travaillé pour les pays du rideau de fer ni d’aucune autre partie du monde».
Carlos a été inculpé pour cinq attentats commis en France entre 1974 et 1983.

Buvette du
microcosme
politique

Concernant celui ayant fait un mort et 63 blessés en 1982 rue Marbeuf, à Paris, il précise que l’explosion d’une voiture piégée garée devant Chez Edgar, «buvette du microcosme politique» français, ne s’est pas produite «devant les bureaux du journal de langue arabe «Al Watan al-Arabi», sis au dernier étage de l’immeuble voisin». Il ajoute qu’un «attentat avait été déjoué auparavant contre les bureaux dudit journal, et ses auteurs (des diplomates) identifiés».
Il ajoute que l’attentat commis en 1982 contre le train Paris-Toulouse (sud-ouest) Le Capitole (5 morts, 27 blessés), dont la responsabilité lui a également été attribuée, «est de toute évidence un attentat contre M. (Jacques) Chirac», l’actuel président de la République française.