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Actualités - CHRONOLOGIE

L'olympia déménage

PARIS, 14 Avril (AFP). – L’Olympia, temple parisien du music-hall, a tiré le rideau lundi soir pour une période de sept mois, le temps que cette «vieille dame» subisse une opération de chirurgie esthétique en profondeur pour reparaître rajeunie pour aborder le troisième millénaire.
Lundi, une soixantaine de chanteurs, parmi lesquels Francis Cabrel, Khaled, Patricia Kaas, M.C Solaar, Laurent Voulzy, ont été les derniers à se produire sur la scène d’origine de ce théâtre, lors d’une soirée de gala retransmise en direct à la télévision.
Mais le «vrai» baisser de rideau, selon les puristes, a en fait eu lieu le 5 avril, lors du concert public des Eels, groupe américain en pleine ascension dont le chanteur, «E», avait pour la circonstance revêtu une redingote lui donnant une allure de croque-mitaine.
Piaf et Oum
Koulsoum

Une façon d’honorer un haut-lieu du music-hall en France, qui a compté parmi ses plus fameuses têtes d’affiche Edith Piaf, mais aussi les Beatles, en 1964, devant une «salle en ébullition», ou encore Liza Minelli, dès 1967, Oum Koulsoum, et Jacques Brel, qui y fit ses adieux au public en 1966, devant une «salle debout, en larmes».
Cette scène mythique, ouverte en 1893 et brillamment relancée en 1954 par le producteur Bruno Coquatrix et ses héritiers, devrait émerger seulement modernisée, et non dénaturée, de son «sommeil réparateur».
La rénovation, assurent en chœur la direction et la Société générale, propriétaire des lieux depuis 1939, «ne bouleversera pas la nature et l’âme même du music-hall du 28 boulevard des Capucines».
Le music-hall sera en fait reconstruit «à l’identique» huit mètres en contrebas de son emplacement actuel, dans le prolongement de la salle actuelle. La capacité sera la même (2.000 spectateurs assis, 2.600 sans les fauteuils), et l’entrée sera préservée.
En revanche, le lieu sera adapté aux normes du spectacle moderne, affirment Paulette et Patricia Coquatrix, respectivement veuve et fille de Coquatrix, disparu en 1979, qui, avec son neveu Jean-Michel Boris, continuent à présider aux destinées de la salle.
La rénovation de l’Olympia s’inscrit dans le cadre d’une opération plus vaste de réhabilitation immobilière, qui prévoit la construction d’un ensemble de logements, commerces et bureaux, derrière des façades d’origine datant du XVIIIe siècle.
Le théâtre, dont la scène sera désormais modulable, verra sauver ses plus beaux murs, une «salle de billard» ornée de céramiques bleues datant de 1895, qui, classée monument historique, sera minutieusement transposée dans les nouveaux locaux.
Sur le plan technique, toutes les garanties semblent avoir été données pour protéger ce «temple» de la chanson, et l’architecte Anthony Béchu assure que «la construction a été guidée en permanence par des acousticiens», après avoir «étudié comment la salle (originelle) aspirait les sons et les renvoyait».
Idem pour l’esthétique: les rideaux et fauteuils rouges, les murs noirs, le plafond bleu nuit...
Le 14 novembre, c’est un connaisseur qui inaugurera la nouvelle scène: le chanteur Gilbert Bécaud, qui étrenna la salle en jeune débutant en 1954, et reste à ce jour le recordman des passages à l’Olympia – une trentaine de spectacles en quarante ans de carrière.
Reste que l’Olympia ne fera alors que se réveiller, car la toute première inauguration de l’Olympia, c’était en 1893, avec La Goulue, une célébrité de la Belle Epoque, immortalisée par le peintre Toulouse Lautrec.
PARIS, 14 Avril (AFP). – L’Olympia, temple parisien du music-hall, a tiré le rideau lundi soir pour une période de sept mois, le temps que cette «vieille dame» subisse une opération de chirurgie esthétique en profondeur pour reparaître rajeunie pour aborder le troisième millénaire.Lundi, une soixantaine de chanteurs, parmi lesquels Francis Cabrel, Khaled, Patricia Kaas, M.C Solaar,...