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Actualités - REPORTAGE

Colloque pour la journée nationale La coopération tous azimuts clé de tout sauvetage (photo)

A l’occasion de la journée du patrimoine, l’Association nationale du patrimoine présidée par Mme Elias Hraoui a organisé une grande rencontre entre toutes les organisations locales, les clubs culturels, écologiques, les mouvements de scoutisme, les écoles, les universités et les médias, à l’UL, Sin el-Fil. Ont participé également à ce colloque les ministres Michel Eddé, Ali Harajli, Akram Chehayeb, Fawzi Hobeiche; les députés Marwan Hamadé et Bahia Hariri; le recteur de l’UL Assaad Diab; Yvonne Sursock Cochrane et Nora Joumblatt; deux spécialistes, Sadeck Tabbara et Abdallah Zakhia, ainsi que Camille Asmar, directeur général des Antiquités.
Invitant à une étroite «coopération» entre les différentes régions libanaises, Mme Hraoui a dit; «Le peuple qui a un patrimoine a une histoire. C’est une particularité intimement liée à l’identité d’une collectivité qui se distingue des autres peuples... Notre patrimoine constitue un instrument de rassemblement des régions et des communautés appartenant à une même terre». Le patrimoine ce sont les hauts lieux des différentes civilisations qui s’y sont succédé, bien sûr comme Baalbeck, Tyr, Byblos mais «il est aussi tapis dans la beauté du paysage libanais, son architecture, son environnement, nos us, nos coutumes, nos métiers et nos produits artisanaux, notre monde culturel et artistique...» ajoute Mme Hraoui en soulignant toutefois que «l’Association nationale ne brigue les prérogatives de personne mais joue le rôle de lien entre les organismes travaillant dans ce domaine». Elle devait lancer à l’occasion un appel pour la participation à la réhabilitation du Musée national de Beyrouth.
Prenant ensuite la parole, M. Assaad Diab a mis l’accent sur «le danger de la méconnaissance du patrimoine, de son oubli ou de sa destruction». Il devait par ailleurs exposer les objectifs de l’Association nationale du patrimoine à savoir assurer la liaison entre les associations et les administrations publiques afin de collaborer à la préservation du patrimoine qu’il soit historique, architectural, culturel ou naturel; travailler à son développement, mobiliser toutes les catégories sociales afin qu’elles participent à cette entreprise et réaliser les buts ciblés; organiser des conférences, des colloques; éditer des publications; financer les projets d’études établies par les organismes publics et privés; assurer le suivi des inventaires; entreprendre des expositions à l’étranger pour une plus ample diffusion du patrimoine libanais...

Préserver ce qui reste

Pour le député Bahia Hariri cette journée consacrée au patrimoine «permet d’évaluer l’action déjà entreprise afin de planifier l’avenir». Elle a évoqué la culture et le patrimoine libanais en tant qu’«élément ou partie liée du patrimoine culturel arabe et international» et insisté sur la responsabilité de tous les citoyens dans le développement du secteur touristique. Mme Hariri propose «des recommandations que le pouvoir soit en mesure de réaliser» comme établir des programmes et des activités scolaires se rattachant aux domaines du patrimoine; créer des ateliers de stage en vue de revaloriser les métiers traditionnels; développer et moderniser les techniques de fouilles et encourager les étudiants à embrasser la spécialité d’archéologie; exhorter les ateliers de dessin et de peinture à reproduire les sites historiques et ce dans le but de raviver la mémoire du public et de l’encourager à préserver le trésor collectif et créer des musées dans les hauts lieux archéologiques.
Quant à M Sadeck Tabbara, il devait mettre l’accent sur l’environnement dont «les deux assises principales sont le paysage et l’architecture». «Le dialogue entre l’architecte et la nature est la condition sine qua non pour garantir l’équilibre de la nature». Aussi malgré les plaies géantes laissées par l’«anarchie écologique et architecturale» de ces dernières années, «le patrimoine n’est pas entièrement dilapidé; la préservation de ce qui en reste est un devoir national. Il faut agir sur deux grandes lignes : gommer les imperfections et consolider le sauvetage» indique M. Tabbara.
C’est M. Abdallah Zakhia qui a pris ensuite la parole pour mettre en relief un «héritage sacré à transmettre intact aux générations». Selon l’intervenant «l’héritage culturel et l’héritage naturel sont solidement imbriqués l’un à l’autre. Il constitue par ailleurs une richesse économique pour un pays pauvre en matières premières... Il est aussi la mémoire colletive, et donc son identité... Toutes les révolutions du monde ont instauré des changements politiques mais ont préservé leur patrimoine afin de sauver l’union du peuple et son identité. Mieux, le patrimoine appartient à l’humanité et ce qui se passe au Liban est un crime commis contre l’humanité entière».

M.M.
A l’occasion de la journée du patrimoine, l’Association nationale du patrimoine présidée par Mme Elias Hraoui a organisé une grande rencontre entre toutes les organisations locales, les clubs culturels, écologiques, les mouvements de scoutisme, les écoles, les universités et les médias, à l’UL, Sin el-Fil. Ont participé également à ce colloque les ministres Michel Eddé, Ali...