Sarmadi : les arabes désormais plus receptifs aux arguments iraniens

«La rencontre Rafsandjani-Hariri, la première entre les deux responsables, est certainement le coup d’envoi d’une nouvelle phase de relations bilatérales plus développées. Le président du Conseil, M. Rafic Hariri a très bien réagi à cette rencontre, à preuve sa décision de se rendre à Téhéran avant la tenue du sommet islamique qui s’y tiendra en décembre et auquel M. Hariri participera aussi à la tête de la délégation libanaise».
C’est en ces termes que M. Morteza Sarmadi, vice-ministre iranien des Affaires étrangères, a commenté la rencontre entre MM. Rafsandjani et Hariri qui a eu lieu lors de leur présence au sommet des pays islamiques d’Islamabad.
M. Sarmadi a donné hier une conférence de presse au siège de l’ambassade iranienne à Beyrouth à l’issue d’une visite officielle de plusieurs jours qu’il a effectuée au Liban.
Selon le responsable iranien, le Liban rejoint l’analyse faite par l’Iran de la situation dans la région.
«Tout ce qui s’appelle processus de paix n’est qu’une illusion et les attitudes israéliennes, qui provoquent une vive tension dans la région, ne font que confirmer cette réalité», a-t-il ajouté.
M. Sarmadi, qui considère que les circonstances actuelles dans la région ont radicalement changé embarrassant ceux qui ont parié sur la paix avec Israël , considère que les «Arabes sont actuellement plus réceptifs aux arguments iraniens».
«Les données régionales ont changé; nombreux étaient ceux qui croyaient la paix possible, mais ils n’ont pas tardé à déchanter et ceci va permettre aux pays arabes de relancer une approche plus pragmatique avec l’Iran», a-t-il conclu.