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Actualités - CHRONOLOGIE

Après le décès de son mentor et protecteur Deng Xiaoping Jiang Zemin relève son premier grand défi : la rétrocession de Hong Kong

PEKIN, 23 Mars (AFP). — La rétrocession de Hong Kong à la Chine le 1er juillet sera pour le président chinois, Jiang Zemin, l’occasion d’affirmer aux yeux du monde sa condition de successeur de Deng Xiaoping, s’il réussit à éviter tout faux pas jusqu’à l’été.
Le dossier du retour de Hong Kong n’a pas été traité en direct par M. Jiang. Ses adversaires seront à l’affût de ses erreurs dans les dernières semaines avant la cérémonie.
M. Jiang, 70 ans, occupe les principaux postes de responsabilité en Chine. Jusqu’à la mort de Deng le 19 février, il vivait cependant à l’ombre protectrice de son mentor.
Le 1er juillet, il se trouvera en première ligne pour recevoir dans le giron de la «mère patrie» le territoire de Hong Kong, devenu région administrative spéciale (RAS) après plus d’un siècle de domination britannique.
Il pourra tirer bénéfice d’une «transition tranquille», mais devra s’employer à déjouer tous les pièges.
Certaines mesures adoptées par la Chine pour entrer en vigueur dès le 1er juillet ont déjà donné lieu à d’importantes controverses, comme le remplacement du Conseil législatif, démocratiquement élu dans la colonie, par un Parlement provisoire composé de personnalités acquises à la cause de Pékin.
Des milliers de journalistes sont attendus à Hong Kong le jour de la cérémonie. Pékin n’est pas habitué à gérer des foules aussi larges dans ses célébrations officielles. Le gouvernement chinois se verra notamment dans l’incapacité de déployer à Hong Kong l’important dispositif de sécurité qu’il met en place lors de ses rendez-vous internationaux importants.
Tout «couac» venant troubler les célébrations pourrait entraîner des conséquences sérieuses pour M. Jiang, selon un analyste occidental.
«M. Jiang offrirait ainsi le flanc aux critiques de ses ennemis, qui n’attendent qu’un signal de faiblesse de sa part pour passer à l’offensive», a ajouté cet expert, en soulignant l’acuité des luttes internes au sein du PC.
Un échec de la rétrocession, telle que Deng la concevait, porterait un coup à l’image de M. Jiang comme successeur du patriarche, qui est une de principales sources de sa légitimité, selon le spécialiste en questions chinoises.
La participation de M. Jiang dans les cérémonies n’a pas encore été annoncée.
Selon un analyste basé à Hong Kong, M. Jiang n’a pas laissé sa propre marque dans le processus de transfert de souveraineté, entamé il y a près de quinze ans.
«Le dossier était sous son ultime responsabilité, mais il l’a confié aux responsables qui avaient à le traiter dans le cadre de leurs fonctions», comme le ministre des Affaires étrangères Qian Qichen ou le directeur du Bureau des affaires de Hong Kong et Macao, Lu Ping.
Cette approche allait dans le sens de l’affirmation d’une direction collégiale que le régime a voulu développer ces dernières années.
Dans la propagande officielle, la population et les cadres sont régulièrement appelés à s’unir «autour de la direction collégiale avec le camarade Jiang Zemin en son centre».
Jiang ne paraît pas avoir intérêt à modifier le programme de la transition.
«Il le surveillera, mais il paraît inconcevable de le voir apparaître au premier plan. Il aura avantage à montrer que la transition se déroule suivant un agenda préétabli et bien ficelé», a dit l’analyste.
PEKIN, 23 Mars (AFP). — La rétrocession de Hong Kong à la Chine le 1er juillet sera pour le président chinois, Jiang Zemin, l’occasion d’affirmer aux yeux du monde sa condition de successeur de Deng Xiaoping, s’il réussit à éviter tout faux pas jusqu’à l’été.Le dossier du retour de Hong Kong n’a pas été traité en direct par M. Jiang. Ses adversaires seront à l’affût...