Jeu de piste Web francophone en nocturne Quatre équipes universitaires libanaises en lice..

Rallye marathon sur le Web d’Internet, jeudi soir, comme signalé dans notre numéro d’hier. Au même moment dans quelque vingt pays francophones et aux Etats-Unis, de nombreuses équipes universitaires ont entamé un jeu de piste virtuel de cinq heures en trente questions. Cette première a eu lieu pour la Journée mondiale de la Francophonie fixée au 21 mars.
A Beyrouth, cette «Nuit du Web» a été organisée par l’AUPELF-UREF (Agence francophone pour l’enseignement supérieur et la recherche) et la Mission culturelle française, dans les locaux mêmes de l’Agence, rue de Damas.
A 20 heures précises, les douze étudiants des quatre équipes libanaises (USJ, UL, USEK et Balamand) avaient les yeux vissés à leurs écrans: Cédric Aoun, Riad Chebly et Najib Rahhal pour l’USJ; Olivier Racy, Kathy Saadé et Samir Tawbé pour l’UL; Nada Abdel Nour, Fida Khalifé et Marie-Rose Saadé pour l’USEK; Sabah Haidar, Wassim Jarkass et May Sabbagh pour Balamand. Tous les neurones en alerte: connaissances générales, dextérité informatique, vitesse dans les manipulations. L’Internet n’a évidemment plus de secret pour ces as de l’autoroute... de l’information.
Chaque équipe était installée dans un local. Au stress des trois candidats, il fallait ajouter la tension «d’encouragement» des nombreux supporters. C’est que l’enjeu est de taille et les prix sont intéressants. Une cinquantaine de récompenses dont un voyage à Kourou en Guyane sur le site de lancement de la fusée européenne Ariane; une invitation à un colloque au Canada sur le Web et la francophonie...
Les quatre équipes libanaises, à l’instar des autres équipes francophones, devaient aider «Martin» — le personnage mascotte de cette compétition — à répondre aux questions, à évoluer dans les dédales du jeu de piste et à rassembler le maximum de points.
«Quel personnage légendaire l’histoire de Vlat Cepec a-t-elle inspirée?» C’est la première information que «Martin» devait trouver.
Avec chaque question, les candidats avaient le choix d’aller rechercher la réponse dans trois serveurs Internet.
Une fois Dracula déniché, «Martin» décide de visiter l’Ile de la Réunion, mais il aimerait savoir auparavant combien de communes il y a en France. Il devait ensuite retrouver quelle pétition a été signée en 1924...
Littérature, peinture, musique, cinéma, histoire, géographie, actualité, systèmes politiques et bande dessinée, tout y a passé. Pendant cinq heures, les candidats étaient conviés à la découverte des ressources francophones. Les questions étaient parfois vicieuses: «donner l’équivalent de l’expression française «nid de poule» en sénégalais»; «quelle est la dimension exacte de la toile «La fuite de Pompéï» de Jean Fouquet?».
Une épreuve a porté sur le Liban.
Quelque deux mille jeunes étaient en concurrence avec les douze Libanais. Les claviers ont ainsi crépité en Belgique, en Bulgarie, au Burkina Fasso, au Canada, en France, en Hongrie, au Maroc, en Pologne, en République Tchèque, en Russie, à Saint-Domingue, au Sénégal, en Suisse, au Togo, au Vietnam et aux Etats-Unis.
Rappelons pour les mordus qu’à Beyrouth, le centre Syfed de l’AUPELF a mis, depuis un mois, à la disposition des universitaires et des chercheurs, plusieurs terminaux Internet. C’est ce centre qui est à l’origine de cette première compétition sur Internet qui permet à des équipes de différents pays de s’affronter dans le cadre d’un jeu de piste.
La «Nuit du Web et de la francophonie» a été clôturée à Beyrouth aux alentours d’une heure, le matin du 21. Un jury en France doit se charger de vérifier les réponses et le décompte des points. Les résultats seront proclamés aujourd’hui à partir de 18h... sur Internet.

A.G.