Cheikh Chamseddine a formulé cette demande dans son prêche du vendredi, en estimant que le comité de surveillance du cessez-le-feu, mis en place pour faire respecter les accords d’avril 1996, «ne sert absolument à rien».
Il a également invité les pays arabes à se plaindre fréquemment au Conseil de Sécurité «afin de créer une situation permanente d’embarras pour les Etats-Unis».
«Nous affrontons moralement l’Occident», a-t-il estimé, en déplorant le mutisme du monde à l’égard du siège de Houla, «alors que l’on trouve en Occident des hommes, des femmes et des associations qui protègent les chiens et les baleines et qui appellent à l’interdiction de la vente de fourrures».
«Les habitants de Houla sont accusés d’abriter des résistants. Ils sont punis pour avoir exercé un droit naturel», a ajouté cheikh Chamseddine.
Evoquant par ailleurs la fête des mères, le dignitaire a estimé qu’il s’agissait d’une célébration «opportune»; au contraire d’autres fêtes et pratiques occidentales qu’il a jugées néfastes, comme «la Saint-Valentin, les concours de miss ou le clonage, des slogans qui nous viennent de cet Occident à la civilisation inhumaine, immorale et sans valeurs», et qui a, selon lui, «transformé le monde en une jungle».
Fadlallah pour un
rapprochement avec l’Iran
Pour sa part, le guide présumé du Hezbollah, cheikh Mohammad Hussein Fadlallah, qui a consacré l’essentiel de son prêche au conflit du Proche-Orient, a invité les Arabes à se rapprocher de l’Iran et à «profiter de sa position ferme face à Israël, surtout en ce moment où le monde entier est devenu un faux témoin dans la question palestinienne».
«Il faut que les Arabes cessent d’écouter ce que leur disent les Américains, qui tentent de torpiller leurs relations avec l’Iran, alors que ce dernier leur propose son amitié», a assuré cheikh Fadlallah.
Dans un communiqué, le Hezbollah a, de son côté, souhaité «un redressement arabe et islamique» pour affronter Israël «avec la nouvelle intifada palestinienne», «soutenir la lutte de la Syrie face aux pressions qu’elle subit et celle de la Résistance islamique contre l’occupation d’une partie du territoire libanais».
Enfin, le vice-président du CSC, cheikh Abdel Amir Kabalan a pressé les chefs d’Etat arabes d’organiser un sommet le plus rapidement possible, «afin de contrer les dangers que fait peser l’ennemi israélien et mettre un terme à la judaïsation» de Jérusalem.
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