Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Un protestataire de poids dans l'affaire de l'UL : Hraoui

Le président de la République, M. Elias Hraoui, n’avait toujours pas signé, hier, le décret pris mercredi en Conseil des ministres nommant trois nouveaux doyens à l’Université libanaise, apprend-on de source informée.
Selon ces sources, M. Hraoui refuse en particulier la nomination d’une personnalité académique hors cadre, comme doyen de la faculté des beaux-arts. Le chef de l’Etat, ajoutent ces sources, est aussi sensible que quiconque à une décision qui a soulevé un tollé dans les milieux politiques et académiques, indépendamment de la valeur personnelle des personnalités nommées (VOIR AUSSI PAGE 4).
Le Conseil des ministres, réuni sous la présidence de M. Hraoui, a nommé, mercredi dernier, MM. Georges Aboujaoudé, doyen de la faculté des beaux-arts, Assaad Naderi, doyen de la faculté d’information et de documentation, et Ali Faour, doyen de la faculté de tourisme et de l’hôtellerie, nouvellement créée. M. Georges Aboujaoudé, qui est le beau-frère du ministre de l’Intérieur, M. Michel Murr, a été désigné alors qu’il n’appartient pas au cadre de l’Université libanaise. Par ailleurs, il a fallu que le Conseil des ministres adopte un décret accordant à M. Naderi le grade de professeur, pour pouvoir le nommer à la tête de la faculté d’information. Auparavant, M. Naderi, considéré comme proche de M. Hariri, était assistant professeur à l’Institut des sciences sociales.
La nomination d’un doyen de confession chiite à la nouvelle faculté de tourisme a été, elle, l’occasion d’un appel du pied en direction de M. Nabih Berry, a-t-on affirmé de source informée. Toutefois, devant le ministre de la Culture et de l’Enseignement supérieur, M. Faouzi Hobeiche, M. Berry s’est interdit tout commentaire en la matière, assurant que la question est du ressort exclusif de l’Exécutif et qu’on ne le reprendra pas à jouer le jeu de la «troïka».
Pour sa part, le chef de l’Etat insiste pour que l’UL soit mise à l’abri de toute politisation, et a fortiori de tout clientélisme, et que le mérite académique soit le seul critère dans les nominations des doyens, assure-t-on de source informée.
L’affaire de la nomination des doyens de l’U.L. se greffe sur d’autres dossiers qui sont, eux aussi, source de frictions entre les responsables. Ainsi, le chef de l’Etat aurait reproché au président du Conseil, M. Rafic Hariri, d’avoir fait cavalier seul pour régler la mini-crise dans les échanges commerciaux entre le Liban et l’Egypte.
Pour le chef de l’Etat, le président du Conseil aurait dû se faire accompagner, au cours de sa visite de 24 heures en Egypte, du ministre de l’Agriculture, M. Chawki Fakhoury, proche du chef de l’Etat.
En tout état de cause, MM. Fakhoury et Hariri se sont expliqués hier, au sujet du dossier des échanges commerciaux libano-égyptiens, et M. Fakhoury a annoncé qu’un nouvel accord sur les échanges économiques entre Beyrouth et Le Caire va être négocié (VOIR AUSSI PAGE 4).
Une partie de la République sera, à partir d’aujourd’hui, en vacances, du fait du voyage du président du Conseil au Pakistan, où se tiennent les travaux de l’Organisation de la conférence islamique. Par ailleurs, le président de l’Assemblée nationale entamera, à partir de dimanche, une visite officielle en France.
Le président de la République, M. Elias Hraoui, n’avait toujours pas signé, hier, le décret pris mercredi en Conseil des ministres nommant trois nouveaux doyens à l’Université libanaise, apprend-on de source informée.Selon ces sources, M. Hraoui refuse en particulier la nomination d’une personnalité académique hors cadre, comme doyen de la faculté des beaux-arts. Le chef de...