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Actualités - DISCOURS

Berry pour la participation des émigrés à la vie politique

Le chef du Parlement, M. Nabih Berry, a estimé que la guerre n’aurait pas eu lieu si le Liban avait une «culture politique ou une politique culturelle» et s’est déclaré en faveur de la participation des émigrés à la vie politique locale.
M. Berry a tenu ces propos hier au cours de la cérémonie organisée pour la pose de la première pierre du Centre culturel Bassel el-Assad à Tyr. Etaient notamment présents pour l’occasion, le ministre de l’Enseignement technique et professionnel, M. Farouk Barbir, les députés Ali el-Khalil, Ahmed Soueid, Michel Moussa, Ali Khreiss, l’archevêque maronite de Tyr, Mgr Maroun Sader et le secrétaire général du Conseil supérieur libano-syrien, M. Nasri Khoury.
Dans le discours qu’il a prononcé, le chef du Législatif a souligné l’importance des centres culturels dans le développement de la société libanaise. «En l’absence d’une politique culturelle ou d’une culture politique nous avons été atteints du syndrome immuno-déficitaire culturel. Je n’exagère pas en parlant du virus du sida culturel qui a failli exposer notre culture à la désintégration. La guerre civile qui a duré dix-sept ans a été une des conséquences de cette déficience immunitaire. Si les écoles enseignaient une même histoire du Liban, si nous étions capables de discerner l’ennemi de l’ami, nous n’en serions pas arrivés là», a-t-il déclaré.
M. Berry a invité le ministère de la Culture ainsi que les fédérations et les syndicats des institutions culturelles et médiatiques à s’unir «pour établir une politique culturelle». Il a appelé à la création d’un Conseil supérieur culturel.
Après avoir souligné que les Libanais de la diaspora ont également commémoré la journée du 14 mars, date de la première invasion israélienne du Liban-Sud en 1978, le président de la Chambre a déclaré: «Normalement, ce sont les enfants qui se montrent ingrats à l’égard de leurs parents. Mais pas au Liban où la mère (patrie) fait preuve d’ingratitude à l’égard de ses fils. Pourquoi? Est-ce pour ne pas leur permettre ou pour ne pas leur donner le droit de participer à la vie politique libanaise?»
Pour le président de la Chambre, «tout Libanais a le droit de prendre part à la vie politique, qu’il soit installé dans le pays ou à l’extérieur». «C’est de cette manière que nous pourrons créer un empire libanais qui pourra changer de nombreuses données dans le monde», a-t-il affirmé. Et de souligner dans ce cadre que les juifs ont réussi «grâce à leurs émigrés partout dans le monde et notamment aux Etats-Unis à spolier la terre de Palestine». «Les émigrés d’Israël ont pu trouver à leur peuple une nation appartenant à un autre peuple et les émigrés libanais, syriens et arabes n’arrivent même pas à préserver leurs patries respectives», a encore déclaré M. Berry.
Le chef du Parlement, M. Nabih Berry, a estimé que la guerre n’aurait pas eu lieu si le Liban avait une «culture politique ou une politique culturelle» et s’est déclaré en faveur de la participation des émigrés à la vie politique locale.M. Berry a tenu ces propos hier au cours de la cérémonie organisée pour la pose de la première pierre du Centre culturel Bassel el-Assad à Tyr....