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Actualités - CHRONOLOGIE

Le Liban submergé par les ordures ménagères, avertit Greenpeace L'organisation se félicite des mesures antipollution prises par la Cimenterie Nationale

Au cours d’une causerie au centre culturel de Chekka, M. Fouad Hamdan, porte-parole de l’organisation écologique Greenpeace, a tiré la sonnette d’alarme en ce qui concerne l’augmentation du volume des ordures ménagères produites au Liban.
«Le pays a atteint une étape nouvelle, celle de la submersion sous le volume des ordures ménagères et des déchets industriels, a-t-il dit. Regardez un peu autour de vous. Des centaines de dépotoirs parsèment le littoral et la montagne et la Békaa. 4.000 tonnes d’ordures ménagères sont produites, tous les jours, au Liban, et ces quantités sont souvent mélangées à de dangereux déchets hospitaliers et à des déchets industriels. Les industries produisent quelque 326.000 tonnes de déchets par an, dont des dizaines doivent être considérées comme dangereuses».
De ce fait, M. Hamdan a appelé l’Etat a trouver, en un premier temps, des sites de rassemblement des déchets industriels solides. Le financement de ces sites devrait se faire par les industriels eux-mêmes, ce qui les incitera à réduire la production de déchets et à adopter des technologies plus propres, a-t-il indiqué.
Parmi les «usines-symboles» de la pollution au Liban, M. Hamdan cite les cimenteries, les usines de papier, les tanneries, les usines de production de médicaments, les usines de produits détergents, les usines sidérurgiques, sans compter les tonnes d’huile pour moteur déversées un peu partout dans la nature libanaise.
Les «Cimenteries
nationales», un modèle

Par ailleurs, à l’issue d’une tournée d’inspection à la «Cimenterie nationale», à Chekka, M. Hamdan s’est félicité des mesures antipollution prises par le propriétaire de l’usine et à déclaré que ce dernier, M. Pierre Doumit, est «le premier industriel libanais à admettre publiquement sa responsabilité dans la pollution de l’environnement, et à prendre des mesures pratiques pour y remédier».
«Pierre Doumit n’est pas un ange, mais il est le premier industriel à Chekka en train d’essayer de réduire la pollution de son usine de ciment, a affirmé le représentant de Greenpeace. La pollution n’a pas été éliminée à 100%, mais M. Doumit a promis que ce sera fait d’ici la fin de l’année. A ce moment-là, il sera véritablement à donner en exemple aux autres industriels. L’Association pour la protection de l’environnement dans le Koura et Greenpeace vont contrôler tout ça».
Il existe, à Chekka, cinq usines de ciment et une usine d’éternit, qui est fabriqué à 80% à partir du ciment et 20% d’amiante, a rappelé M. Hamdan, et, pour le moment, seule la «Cimenterie nationale» a décidé de jouer le jeu de la transparence».
«A deux kilomètres au sud de Chekka, il existe une usine d’engrais chimiques qui, elle aussi, est une source très importante de pollution de l’air et de la mer, a-t-il enchaîné. Il y a un an, Greenpeace a pris des échantillons des déchets liquides évacués dans la mer. Ils contiennent tous genres de substances organiques toxiques, cancérigènes. Tous ces déchets toxiques nous reviennent, par la chaîne biologique, quand nous consommons du poisson. L’usine possède aussi un dépôt de souffre à l’air libre, et vous pouvez vous imaginer ce qu’en fait le vent. La combustion de souffre, sans filtre, est aussi une source de pollution, mais sans des instruments de mesures exacts installés sur les cheminées, il est difficile d’en connaître le taux exact. Or l’usine est complètement fermée aux ONG», a affirmé M. Hamdan.
Au cours d’une causerie au centre culturel de Chekka, M. Fouad Hamdan, porte-parole de l’organisation écologique Greenpeace, a tiré la sonnette d’alarme en ce qui concerne l’augmentation du volume des ordures ménagères produites au Liban.«Le pays a atteint une étape nouvelle, celle de la submersion sous le volume des ordures ménagères et des déchets industriels, a-t-il dit....