A midi, 5.000 Belges ont rejoint à Boulogne-Billancourt, en lisière de Paris, quelque 2.000 salariés des grandes usines françaises et espagnoles du groupe rassemblés, en présence de plus de 300 membres des forces de l’ordre, pour marquer leur mécontentement lors d’une réunion entre la direction et les syndicats européens du groupe.
Les Belges, suivis de leurs collègues, ont pris la tête d’un cortège sur l’autoroute qui ceinture Paris sur quelques kilomètres, sous une banderole où on lisait: «Comités de groupe européen Renault pour l’emploi et la réduction massive du temps de travail».
Ils devaient ensuite organiser un «pique-nique européen», sous un chaud soleil printanier, puis un meeting devant les locaux de la direction des relations humaines du groupe à Paris.
La cinquantaine d’Espagnols employés dans la filiale FASA-Renault, qui avaient passé une nuit en car pour participer à ce rassemblement, ont expliqué qu’ils étaient venus «par solidarité et parce que demain Vilvorde, cela peut être nous».
Le président de syndicat chrétien français CFTC, Alain Deleu, est également venu parce que, a-t-il estimé, «le cas Renault est une étape dans la prise de conscience qui devrait permettre de faire avancer l’action syndicale à l’échelon européen», a-t-il ajouté.
Lors de la réunion du comité de groupe, les syndicalistes devaient lire des déclarations, puis proposer que le comité mandate son secrétaire pour saisir les justices belge et française, ainsi que les juridictions européennes, contre la décision de la direction de Renault de fermer Vilvorde où travaillent plus de 3.000 personnes.
Le but des syndicats français, belges et espagnols de Renault est d’«obtenir de véritables négociations et l’annulation des mesures prises» qualifiées d’«inacceptables» qui, selon les syndicats, passent également par la suppression de plus de 2.700 emplois en France.
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