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Actualités - CHRONOLOGIE

Armée rouge : mes services n'ont arrêté personne, affirme Murr (photo)

Six jours après l’annonce de l’arrestation au Liban de membres présumés de l’Armée rouge japonaise, le mystère sur l’identité des personnes interpellées reste total, les autorités libanaises observant un mutisme complet à ce sujet. Le ministre de l’Intérieur Michel Murr a même indiqué hier qu’il n’avait pas d’information à ce sujet, ajoutant: «Mes services n’ont arrêté personne».
Quant aux autorités japonaises, qui ne se sont intéressées à ce dossier qu’après avoir été alertées il y a quelques jours par le Liban, elles ne savent pas à quoi s’en tenir, et attendent, comme nous l’a précisé une source diplomatique à l’ambassade du Japon à Beyrouth, «une confirmation de l’appartenance des personnes arrêtées à l’Armée rouge». La source a ajouté que, s’il apparaît que les suspects appartiennent effectivement à cette organisation d’extrême gauche, et font partie des personnes «recherchées depuis des années», leur remise aux autorités japonaises «se répercutera très positivement sur les relations libano-japonaises, d’ailleurs très bonnes au stade actuel».
«Quand le Liban nous a annoncé l’arrestation de membres présumés de l’Armée rouge, nous avons entamé des contacts avec les autorités concernées, à savoir le ministère des Affaires étrangères, le ministère de la Justice et le procureur général près la Cour de cassation Adnan Addoum pour les informer de notre disposition à coopérer en vue de l’identification et de l’éventuelle extradition des suspects», nous a indiqué la source précitée.
La source a souligné que, «jusqu’à présent, nous n’avons reçu aucune confirmation» de l’appartenance des personnes interpellées à l’Armée rouge, ni même de la présence parmi ces personnes de ressortissants japonais, ajoutant: «Nous ne sommes ni pessimistes ni optimistes mais voudrions savoir à quoi nous en tenir».
Quand prévoit-elle des réponses à ces questions? «Cela dépendra de la procédure», relève la source, qui souligne que MM. Addoum et Tabbarah n’ont pas affirmé que les personnes interpellées n’appartenaient pas à l’Armée rouge.
Concernant les informations en provenance du Japon, la source précise qu’elles sont rapportées par la presse nippone, et non par des représentants du gouvernement.
Quant à l’objectif de la visite à Beyrouth du responsable de la «Japan Airlines» au Caire, Kanzen Nakajima, la source refuse de confirmer qu’elle est liée aux arrestations, et relève que la compagnie aérienne précitée est privée, et ne reçoit pas d’instructions du gouvernement.

Mutisme libanais

De leur côté, les autorités libanaises affichent un mutisme total. Le ministre de l’Intérieur, Michel Murr, a affirmé hier au cours d’une conférence de presse ne pas être au courant des développements de l’enquête. «En ma qualité de ministre de l’Intérieur, je ne suis pas au courant. Je n’ai pas d’informations et mes services n’ont arrêté personne».
En outre, les autorités libanaises refusent de dire où se trouvent les suspects et par quel service ils ont été interrogés. Certaines sources croient savoir qu’ils n’ont pas été déférés devant la justice.
Il convient de noter que le procureur général près la Cour de cassation, Adnan Addoum, a examiné hier ce dossier avec le directeur général de la Sécurité de l’Etat, le général Nabih Farhat.
Selon des sources judiciaires haut placées, rien ne devrait être connu avant lundi prochain.
La seule indication officielle, côté libanais, avait été donnée mardi par le ministre des Affaires étrangères, Farès Boueiz, qui avait confirmé, sans fournir de détail, l’«arrestation de Japonais soupçonnés d’appartenir à l’Armée rouge». Depuis, plus rien.
Ce flou contraste avec la précision des informations diffusées rapidement par la presse japonaise qui, quelques jours à peine après l’annonce des arrestations, publiait les noms des terroristes présumés.
Jeudi, les dirigeants nippons ont demandé à leurs homologues libanais, par le biais de leur ambassadeur à Beyrouth, Yasujji Ishikagi, d’accélérer l’enquête en vue d’obtenir l’extradition des terroristes une fois leur identité établie.
L’ambassadeur et les spécialistes japonais de la lutte antiterroriste ont dans ce but rencontré le ministre de la Justice, Bahige Tabbarah.

Wakim se propose
de défendre
Oumaya Abboud

Par ailleurs, le bureau du député Najah Wakim a publié un communiqué indiquant qu’il était disposé à défendre Oumaya Abboud, une acupunctrice libanaise arrêtée et soupçonnée d’appartenir à l’Armée rouge.
Le communiqué précise qu’Oumaya est la cousine des «martyrs» Lola et Nicolas Abboud, et d’une famille qui a consenti de grands sacrifices en vue de la libération du Liban-Sud.
L’avocat d’Oumaya, Hani Sleiman, interrogé par «L’Orient-Le Jour», a favorablement accueilli la proposition de M. Wakim, précisant qu’ils en avaient déjà parlé. Il a en outre souhaité que d’autres avocats se joignent à eux pour défendre Oumaya.
Six jours après l’annonce de l’arrestation au Liban de membres présumés de l’Armée rouge japonaise, le mystère sur l’identité des personnes interpellées reste total, les autorités libanaises observant un mutisme complet à ce sujet. Le ministre de l’Intérieur Michel Murr a même indiqué hier qu’il n’avait pas d’information à ce sujet, ajoutant: «Mes services n’ont...