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Actualités - CHRONOLOGIE

Les arabes décident de créer une zone de libre-échange


LE CAIRE, 20 Février (AFP). — Les ministres arabes de l’Economie se sont mis d’accord sur la création d’une zone de libre-échange préconisée depuis cinquante ans, a annoncé le ministre émirati de l’Economie et du Commerce Saïd Ghobash.
«Nous annonçons la création d’une grande zone arabe de libre-échange d’ici dix ans à partir du 1er janvier 1998», a déclaré aux journalistes le ministre qui présidait la réunion.
Il a précisé que les droits de douane seraient diminués progressivement de 10% par an pour parvenir à créer cette zone et il a appelé «tous les pays concernés ainsi que les organismes financiers et les organisations arabes spécialisées à prendre les mesures nécessaires» pour l’application de cette décision.
Le seul pays à émettre des réserves a été l’Irak. Selon des sources proches de la réunion, l’Irak entendait ainsi protester contre le fait qu’il n’avait pas été invité au sommet arabe de juin 96 au Caire, qui avait arrêté le principe d’un accord sur cette zone de libre-échange.
Ce sommet était le premier depuis 1990, après l’invasion du Koweït par l’Irak et la crise du Golfe.
Les ministres, réunis depuis le matin, ont également créé un comité ministériel de suivi pour la mise en œuvre du plan adopté, composé de sept pays. Présidé par la Jordanie, le comité comprend l’Egypte, l’Arabie Séoudite, la Syrie, les Emirats arabes unis, le Maroc et la Tunisie.
Les pays concernés par la zone de libre-échange devront présenter des rapports trimestriels sur la mise en œuvre du plan et le comité se réunira chaque année.
Le plan entre en vigueur le 1er janvier 1998 et s’achève en 2008. Il stipule que la zone de libre échange arabe se conformera aux réglementations de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).
En ce qui concerne leur principale pomme de discorde, à savoir le traitement à réserver aux produits des zones hors-taxes existant dans plusieurs pays arabes, les ministres ont décidé qu’une étude devrait leur être présentée avant la fin de l’année en cours, afin de prendre une décision.
Le plan prévoit une série de mesures pour mettre en application la convention sur le développement des échanges commerciaux arabes qui date de 1981 et à laquelle 16 de 22 pays membres de la Ligue arabe ont adhéré.
L’Egypte, le plus grand pays arabe, ne fait pas partie des signataires de cette convention avec l’Algérie, la Libye, Djibouti, Oman et les Comores. Mais l’adoption du plan «ouvrira la voie à l’adhésion de l’Egypte à cette convention», a indiqué à la presse le ministre égyptien de l’Economie, Mme Nawal al-Tataoui.
Les échanges entre pays arabes «ne dépassent pas 10% de leurs échanges extérieurs», a déclaré à l’AFP M. Hassan Ibrahim, secrétaire général du Conseil de l’unité économique arabe, organisation spécialisée de la Ligue.
Pour les pays arabes, la création d’une zone de libre-échange «est devenue une nécessité absolue en raison de la globalisation de l’économie mondiale», a insisté le secrétaire général de la Ligue arabe Esmat Abdel Méguid.
«La nation arabe est déterminée à œuvrer collectivement pour pouvoir traiter avec les grands blocs économiques dans le monde notamment après la création de l’OMC», a-t-il ajouté. Il a reconnu les risques que le nouveau plan reste lettre morte, comme les précédents projets, mais a estimé que «les pays arabes prennent désormais au sérieux la zone de libre-échange».
LE CAIRE, 20 Février (AFP). — Les ministres arabes de l’Economie se sont mis d’accord sur la création d’une zone de libre-échange préconisée depuis cinquante ans, a annoncé le ministre émirati de l’Economie et du Commerce Saïd Ghobash.«Nous annonçons la création d’une grande zone arabe de libre-échange d’ici dix ans à partir du 1er janvier 1998», a déclaré aux...