Raid aérien turc contre une base du PKK dans le nord irakien

ANKARA, 3 Janvier (AFP). — L’aviation turque a bombardé la base de Khakurk des rebelles du Parti de Travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatistes kurdes de Turquie) dans le nord de l’Irak, en marge de l’opération aéro-terrestre qui se poursuit depuis lundi dans la même région, a rapporté l’agence Anatolie.
Des chasseurs-bombardiers F-4 qui ont décollé de la base aérienne de Diyarbakir ont infligé de lourdes pertes aux rebelles kurdes positionnés dans cette importante base du PKK dans l’extrême nord-est de l’Irak, frontalière avec Turquie et l’Iran, selon l’agence qui cite des sources officielles.
Selon un bilan communiqué jeudi, soixante-douze membres du PKK ont été tués depuis le début de l’opération militaire lancée lundi soir par l’armée turque contre un groupe de 100 à 120 maquisards repérés dans la région de Sinath, à l’extrême nord-ouest de l’Irak, près de la frontière avec la Syrie et la Turquie.
Deux soldats turcs avaient été tués et 6 autres blessés, dont trois grièvement, lors de ces opérations.
Les troupes turques qui ont parfois pénétré jusqu’à dix km de profondeur en territoire irakien, fouillaient jeudi les zones nettoyées des rebelles du PKK, toujours selon l’agence.
Cette opération avait été lancée en réaction à des «tirs de harcèlement», à l’artillerie lourde et au mortier du PKK, à partir du territoire irakien sur des unités militaires turques situées près de Silopi, une localité turque située à une dizaine de km de la frontière avec l’Irak.
Le PKK mène une rébellion armée contre Ankara depuis août 1984 pour créer un Etat kurde indépendant dans le sud-est anatolien à la frontière avec la Syrie, l’Irak et l’Iran. Le PKK utilise l’Irak du nord comme base arrière.
La rébellion du PKK et les opérations de représailles de l’armée turque ont fait plus de 23.000 morts, civils, rebelles kurdes et membres des forces de sécurité.