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Actualités - CHRONOLOGIE

Mesures de haute sécurité dans Grozny la terrible

GROZNY (Russie), 26 Janvier (AFP). — Un hélicoptère pour les cas d’urgences, des gardes du corps par dizaines pour les étrangers, des policiers par centaines devant les bureaux de vote et des combattants à la pelle autour des candidats: la sécurité est à son paroxysme en Tchétchénie.
Après le massacre de six membres expatriés de la Croix Rouge internationale en décembre dans le sud de la république caucasienne, toutes les mesures ont été prises pour éviter qu’une grave «provocation» ne vienne ruiner la crédibilité des autorités indépendantistes et torpiller les premières élections libres de Tchétchénie.
Plus de 200 journalistes et une centaine d’observateurs internationaux se trouvent dans la république musulmane pour suivre l’élection présidentielle de lundi. Ils vont sillonner la petite république de long en large.
«La situation n’est pas particulièrement tendue, mais si quelque chose arrive à un observateur, cela peut discréditer totalement le scrutin», note un membre de la mission de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) à Grozny.
La criminalité est un des gros problèmes de l’après-guerre dans la Tchétchénie dévastée, surarmée et désœuvrée — et le premier thème de la campagne électorale. Les enlèvements, visant généralement à obtenir une rançon de la famille, ne sont pas chose exceptionnelle. Depuis une semaine deux journalistes de la télévision russe ORT ont disparu, enlevés sur la route Grozny-Nazran sans que l’on sache encore par qui ni pourquoi.
Arrivés samedi dans la capitale tchétchène, les 72 observateurs de l’OSCE étaient logés pour leur première nuit à l’aéroport de Grozny, véritable place-forte où vivait barricadé pendant la guerre le chef de la république mis en place par Moscou, Dokou Zavgaïev. Une garde armée leur était assignée à plein temps. Dimanche soir, ils devaient trouver refuge pour la plupart «chez l’habitant», dans leur «zone d’observation», avec leurs gardes du corps.
Chaque équipe d’observateurs (ils travaillent par deux) dispose d’une voiture, suivie d’une autre, celle de la sécurité, a expliqué Tim Guldimann, chef de la mission OSCE à Grozny. L’OSCE a également prévu un hélicoptère, «au cas où...».
Au total 72 voitures et 144 gardes du corps pour 36 équipes.
Les observateurs — pas particulièrement affolés, il a fallu refuser du monde selon M. Guldimann — sont à peine privilégiés. De nombreux médias se sont vus proposer une sécurité par le ministère de l’Intérieur. Et fusil - mitrailleur au poing, des hommes font le pied de grue jour et nuit devant certaines maisons de Grozny qui abritent notamment des équipes de télévision.
GROZNY (Russie), 26 Janvier (AFP). — Un hélicoptère pour les cas d’urgences, des gardes du corps par dizaines pour les étrangers, des policiers par centaines devant les bureaux de vote et des combattants à la pelle autour des candidats: la sécurité est à son paroxysme en Tchétchénie.Après le massacre de six membres expatriés de la Croix Rouge internationale en décembre dans le sud...