Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Le gouvernement Netanyahu destabilisé par un scandale politico-judiciaire

Le gouvernement israélien est ébranlé par l’ouverture hier d’une enquête criminelle dans un scandale politico-judiciaire impliquant le premier ministre Benjamin Netanyahu. Plusieurs ministres ont évoqué une possible dissolution du Cabinet si l’enquête ouverte par la police sur ordre du procureur de l’Etat Mme Edna Arbel confirmait les graves accusations de la première chaîne de télévision publique (VOIR AUSSI P.7).
Selon la télévision, le chef du parti ultra-orthodoxe Shass (10 députés), Arié Déri, a imposé au premier ministre le candidat de son choix, Me Roni Bar-On, au poste-clé de conseiller juridique du gouvernement.
M. Déri espérait ainsi que le conseiller juridique, qui exerce les fonctions de procureur général, renonce à certains des chefs d’accusation «infâmants» pesant contre lui dans une affaire de détournement de fonds, pour laquelle il est poursuivi depuis des années.
Pour obtenir satisfaction, M. Déri aurait exercé un chantage politique en menaçant d’ordonner à son parti de voter contre l’accord de Hébron conclu le 15 janvier avec les Palestiniens et de faire ainsi chuter le gouvernement.
Me Bar-On a finalement renoncé à prendre le poste, à la suite des critiques tous azimuts que sa nomination avait suscitées.
Mme Arbel a indiqué que cette enquête était justifiée «dans l’intérêt national» et que la police devait avoir accès au dossier de la télévision. Selon les experts juridiques, les faits révélés par la télévision relèvent de «l’obstruction à la justice», de «l’abus de confiance» et de «conspiration en vue de commettre un délit».
Le premier ministre, ainsi que MM. Déri, Bar-On et Avigdor Liberman, le tout-puissant directeur général de la présidence du Conseil, bras droit de M. Netanyahu, pourraient être convoqués par la police.

Interrogé sur cette affaire, le ministre de la Sécurité intérieure, Avigdor Kahalani, a admis que «le gouvernement n’aurait plus aucune raison d’être si les informations de la télévision étaient exactes».

Le ministre du Commerce et de l’Industrie, Natan Chtcharansky, a également affirmé que «si la télévision à raison à 10 pour cent, il faudra dissoudre le Cabinet». Le ministre du Tourisme, Moshé Katzav, a pour sa part déclaré: «Ou c’est le gouvernement ou c’est la télévision publique qui saute».
La presse a, pour sa part, évoqué un «Watergate» israélien, par référence à l’affaire qui avait entraîné la démission en 1974 du président américain Richard Nixon.

Plusieurs commentateurs ont commencé à détailler la procédure qui pourrait être utilisée pour démettre M. Netanyahu de ses fonctions.

Selon la législation israélienne, seul le conseiller juridique du gouvernement peut ouvrir une procédure judiciaire contre le premier ministre.

Jusqu’à présent, MM. Netanyahu, Déri et Bar-On ont tous démenti la version de la télévision.
Le gouvernement israélien est ébranlé par l’ouverture hier d’une enquête criminelle dans un scandale politico-judiciaire impliquant le premier ministre Benjamin Netanyahu. Plusieurs ministres ont évoqué une possible dissolution du Cabinet si l’enquête ouverte par la police sur ordre du procureur de l’Etat Mme Edna Arbel confirmait les graves accusations de la première chaîne de...