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Actualités - CHRONOLOGIE

Consensus minimum entre les deux formations sur l'avenir des territoires palestiniens Aucune colonie ne sera démantelée, décident le Likoud et les travaillistes

JERUSALEM, 26 Janvier (AFP). — Un document fixant le consensus minimum d’Israël en vue des discussions sur le statut définitif des territoires palestiniens a été arrêté dimanche à Jérusalem par plusieurs députés du Likoud (droite) et du parti travailliste. Ce texte signé par les travaillistes Yossi Beilin, Haïm Ramon et Schlomo Ben-Ami ainsi que par cinq de leurs collègues du Likoud, MM. Michaël Eytan, Méir Cheetrit, Yéhouda Lancry, Zeev Boïm et Eliezer Zandberg, est le fruit de quatre mois de discussions.
Il a valeur de recommandations et n’engage pas formellement les deux grands partis israéliens, mais a été présenté au président de l’Etat Ezer Weizman ainsi qu’au premier ministre Benjamin Netanyahu.
«Ce compromis servira de plate-forme dans les négociations sur le statut définitif de la Cisjordanie et de Gaza», censées se terminer en mai 1999, a cependant expliqué M. Beilin lors d’une conférence de presse à Jérusalem.
«Les Palestiniens et le gouvernement israélien devront forcément s’y référer lorsque ces pourparlers reprendront dans quelques semaines», a renchéri son collègue du Likoud, M. Eytan.
Intitulé «Accord national concernant les négociations sur un règlement final avec les Palestiniens», le document prévoit notamment que l’immense majorité des colons juifs en Cisjordanie et dans la bande de Gaza demeureront «en continuité territoriale, sous souveraineté israélienne, et qu’aucune implantation ne sera démantelée».

Des «arrangements
spéciaux»

Les colons installés dans les territoires appelés à passer sous contrôle palestinien disposeront pour leur part «d’arrangements spéciaux à négocier, garantissant leurs liens spécifiques avec Israël».
Le texte prévoit par ailleurs que les colonies situées dans la vallée du Jourdain seront considérées comme «zone spéciale de sécurité», qui devra soit être annexée par Israël soit servir de point d’appui à ses troupes.
Les parlementaires des deux bords ont aussi réussi à se mettre d’accord sur l’épineuse question de Jérusalem. Considérée comme capitale d’Israël, l’ensemble de la ville restera selon eux «unifié sous souveraineté israélienne», et les Palestiniens devront reconnaître ce fait.
En échange, «Israël reconnaîtra le centre gouvernemental de l’entité palestinienne situé à l’intérieur des frontières de cette entité et à l’extérieur des actuelles limites municipales de Jérusalem».
M. Ramon qui est favorable à la création d’un Etat palestinien démilitarisé, a admis le caractère alambiqué de cette formulation, mais s’est félicité «des importants changements intervenus au Likoud qui a accepté de faire face aux réalités issues de l’héritage des accords d’Oslo» avec les Palestiniens.
S’agissant de la fixation des frontières de l’Etat hébreu, qui sera abordée lors des négociations sur le statut définitif de la Cisjordanie et de Gaza, M. Beilin a indiqué: «Tout est envisageable, y compris une formule d’extraterritorialité pour Jérusalem et des échanges de territoires».
«Des efforts spéciaux seront déployés pour fixer les frontières entre Israël et l’entité palestinienne avant l’échéance de l’ultime redéploiement militaire israélien» en Cisjordanie, prévu avant le 31 août 1998, dit encore le document.
Enfin, le texte énumère des solutions équitables à divers problèmes suscitant moins de divergences entre les deux grands blocs politiques israéliens, notamment à propos des réfugiés palestiniens et du partage de l’eau.
Un comité ministériel présidé par le premier ministre israélien a en outre approuvé dimanche un plan de développement pour un montant de 43 millions USD visant à renforcer l’emprise israélienne sur Jérusalem-Est.
Selon la radio d’Etat, le plan élaboré par le maire de Jérusalem Ehud Olmert prévoit la création d’un quartier juif dans la région de Har Homa, dont une partie relève du secteur arabe de Jérusalem.
Il suggére aussi le transfert des administrations gouvernementales du secteur occidental juif de Jérusalem vers la partie arabe à l’Est, afin de renforcer l’unité de la ville.
Selon une porte-parole de la municipalité, le plan prévoit «le développement des routes, des bâtiments scolaires, du réseau de distribution des eaux et du système des égouts» dans le secteur arabe de la Ville Sainte sur une période de quatre ans.
La porte-parole n’a toutefois pas précisé si la décision adoptée dimanche comportait un feu vert au projet de Har Homa, qui figure depuis plusieurs années sur le plan d’aménagement retenu par le conseil municipal.
JERUSALEM, 26 Janvier (AFP). — Un document fixant le consensus minimum d’Israël en vue des discussions sur le statut définitif des territoires palestiniens a été arrêté dimanche à Jérusalem par plusieurs députés du Likoud (droite) et du parti travailliste. Ce texte signé par les travaillistes Yossi Beilin, Haïm Ramon et Schlomo Ben-Ami ainsi que par cinq de leurs collègues du...