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Actualités - CHRONOLOGIE

Report du sommet de la CEI et incertitude autour de la rencontre avec Chirac L'inquiétude grandit à Moscou sur la santé de Boris Eltsine

MOSCOU, 24 Janvier (AFP). — Les soupçons sur l’état de santé réel de Boris Eltsine se sont renforcés vendredi après le report du sommet de la CEI qui devait marquer le retour du président russe sur la scène publique. Officiellement, le report à une date non précisée du sommet de la Communauté des Etats indépendants, qui devait avoir lieu mercredi, a été décidé à la demande des présidents bélarusse, kirghize et ukrainien, a indiqué à Minsk le secrétaire de la CEI, Ivan Korotchenia, à l’agence Interfax. La présidence russe a ensuite confirmé cette information.80
La raison officielle est «la préparation de nouvelles initiatives en vue de l’intégration» au sein de la CEI, selon Interfax.
Mais une source informée à Minsk, la capitale bélarusse, a affirmé que l’initiative de reporter ce sommet venait en réalité du Kremlin.
Aucune image du président russe n’a été diffusée depuis le 6 janvier. Il a depuis été hospitalisé 12 jours durant pour une double pneumonie, avant d’être transféré dans sa résidence de campagne de Gorki-9, dans la banlieue ouest de Moscou, où il est en convalescence, selon le Kremlin.
Le porte-parole de Boris Eltsine, Sergueï Iastrjembski, qui a dit avoir rencontré mercredi le chef de l’Etat, a déclaré avoir «eu l’impression que le président ne s’était toujours pas totalement rétabli de cette très grave maladie». Il a ajouté que le président n’était «pas encore physiquement prêt» à reprendre le travail au Kremlin.
Toutefois, M. Iastrjembski avait affirmé que l’agenda international du président — sur lequel figurent également une rencontre avec le président français Jacques Chirac le 2 février à Moscou et un sommet Russie-Union européenne le 4 février à La Haye — restait «à l’heure actuelle sans changement».

Gravement malade

Mais, pour les analystes, il est quasi-certain que M. Eltsine est toujours gravement malade et que ses prochaines rencontres seront également annulées.
«Bien sûr que M. Eltsine ne pourra pas assister au sommet de la CEI. De la même façon qu’il ne pourra pas non plus accueillir M. Chirac, ni aller aux Pays-Bas. Tout cela ce sont des sottises, c’est une farce», a estimé Andreï Piontkowski, analyste au Centre d’études stratégiques de Moscou.
«Il est clair qu’il est en très mauvaise santé et pas en état d’assumer ses fonctions», a ajouté M. Piontkowski.
Après avoir subi début novembre un quintuple pontage coronarien, M. Eltsine, âgé de 65 ans, est officiellement revenu au Kremlin le 23 décembre. Le 6 janvier, il devait se retirer à nouveau, pour un «gros rhume» qui s’est ensuite transformé en pneumonie.
Autre signe inquiétant: M. Eltsine, qui depuis son dernier infarctus fin juin, a créé plusieurs conseils sur la politique intérieure en Russie, vient de créer un conseil sur la politique extérieure, domaine qu’il s’était toujours réservé jusqu’ici.
Ce conseil comprend, outre M. Eltsine, le premier ministre Viktor Tchernomyrdine, le ministre des Affaires étrangères, Evgueni Primakov, le secrétaire du Conseil de sécurité, Ivan Rybkine, le chef des services de renseignement (SVR), Viatcheslav Troubnikov, et le directeur des Services de sécurité russes (FSB, ex-KGB), Nikolaï Kovalev, a annoncé M. Iastrjembski.
Une partie de la classe politique a commencé à suggérer une réforme de la loi fondamentale qui, dans son état actuel, ne prévoit pas de destitution du président pour raisons de santé.
MOSCOU, 24 Janvier (AFP). — Les soupçons sur l’état de santé réel de Boris Eltsine se sont renforcés vendredi après le report du sommet de la CEI qui devait marquer le retour du président russe sur la scène publique. Officiellement, le report à une date non précisée du sommet de la Communauté des Etats indépendants, qui devait avoir lieu mercredi, a été décidé à la demande...