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Actualités - REPORTAGE

Les expos de la semaine (photos)

La galerie Janine Rubeiz (Raouché) expose, jusqu’au 8 février, les peintures abstraites de Hanibal Srouji, un artiste libanais qui se partage depuis 1976 entre le Canada et la France.

Srouji part du principe que «tout dans la nature est binaire», pour élaborer des compositions traitées en dyptique. A l’huile et au fusain ou à l’acrylique, l’artiste représente de manière abstraite les «particules». Particules de feu, particules d’air... qu’il sème au moyen de signes de couleur sur «le champ de la toile» pour «suggérer», dit-il, «les traces des mouvements de la nature». Pour cela, l’artiste utilise les empreintes du pouce - «dénominateur minimal» — et de la main. Il étale la peinture en coulis, a recours au feu et marque ainsi des «méditations scientifiques, psychologiques et spirituelles» sur la toile. Ce jaillissement spontané est en réalité soigneusement élaboré.
Des tableaux en couples qui se juxtaposent, se superposent, se complètent ou se ressemblent en un jeu de dualité qui forme, finalement, une seule entité.

La galerie Epreuve d’artiste (rue Sursock) accroche, jusqu’au 18 janvier, les huiles, pastels, sanguines et fusains de Martha Hraoui.
L’artiste, dont les premières toiles avaient pour thème de prédilection les anciennes demeures libanaises, présente cette fois des compositions complémentaires. Des vieilles maisons, elle a pris les voûtes, les pierres de taille et le dallage ancien pour fixer le décor de ses «ateliers de peintres». Des ateliers qu’elle représente dans une gamme de couleurs terre mélangées à des verts aux reflets bleutés et éclairée d’un halo jaune-orangé. Cela donne des scènes d’intérieur montrant «l’artiste et son modèle», la «pose en atelier» ou simplement un coin encombré de toiles vierges, de chevalets et de compositions inachevées...
Les modèles quant à eux ont inspiré à Martha Hraoui une série de nus. En sanguine, pastel et fusain sépia, des corps féminins et masculins, vigoureux, aux formes généreuses, aux attitudes éloquentes. Des silhouettes aux visages cachés, pour mieux garder leur mystère...
Le Centre culturel français (rue de Damas) accueille jusqu’au 31 janvier - de 13h à 19h - les «Surfaces» de Lamia Joreige, une jeune artiste installée à Paris.
L’exposition, qui s’accompagne de projections vidéo présente une trentaine d’huiles sur toile ou sur papier où se superposent des touches de tons ocre, beige, marron, terre, relevés de pointes de couleurs vives. Et, ça et là, des figures se forment, des silhouettes se dessinent, des faces transparaissent sous les différentes couches de peintures. Lamia Joreige axe ainsi sur «le jeu de ce qui est caché et ce qui afflue à la surface de la mémoire».
Mémoire de guerre, d’un pays ou d’événements plus personnels, qui, dans une série de gravures, jouent sur le même contraste brèche et surfaces.
Ces tableaux qui offrent ainsi plusieurs niveaux de lecture, sont donc accompagnés d’une projection, sur plusieurs plaques de plexiglas, (transparentes et opaques), d’images de paysages urbains, qui se transforment, se déforment, se dilatent, se diluent suivant leur trajectoire. Pour montrer les altérations de la mémoire...
Le Goethe-Institut (Manara) présente, jusqu’au 22 janvier «Paroles» de Hassan Jamil Jouni, une exposition de calligraphie arabe sur toile.
Les quelque trente tableaux accrochés déclinent en élégants caractères des versets coraniques, des proverbes ou simplement le mot «Allah».
En encre noire, sur un fond généralement bicolore, (jaune et bleu, rose et bleu, vert et orange...), les lettres dessinent des arabesques, s’étirent, s’enlacent, se stylisent formant une farandole de mots ou traçant des figures architecturales purement islamiques: mandaloun, façades de mosquées...
La galerie Janine Rubeiz (Raouché) expose, jusqu’au 8 février, les peintures abstraites de Hanibal Srouji, un artiste libanais qui se partage depuis 1976 entre le Canada et la France.Srouji part du principe que «tout dans la nature est binaire», pour élaborer des compositions traitées en dyptique. A l’huile et au fusain ou à l’acrylique, l’artiste représente de manière abstraite...